Un véritable coup de foudre professionnel pour Vincent Bilodeau et Marie-Ginette Guay de Discussions avec mes parents
Carolyn Richard
La série Discussions avec mes parents est devenue un véritable bijou télévisuel. Vincent Bilodeau et Marie-Ginette Guay incarnent avec bonheur les fameux parents de François Morency, Jean-Pierre et Rollande. Entre eux, la complicité règne depuis le jour un.
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Vincent: Marie-Ginette, te souviens-tu de notre première rencontre pour Discussions avec mes parents?
Marie-Ginette: Je m’en souviens très bien, c’était aux auditions. Ç’a été un vrai coup de foudre professionnel. Lorsque les gens du public m’abordent, ils me mentionnent toujours cette grande complicité qui existe entre nous.
V.: Il y a eu un coup de foudre, autant pour moi que pour François (Morency). Quand tu es sortie de la salle d’audition, tout le monde savait qu’on avait trouvé notre Rollande. Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton personnage?
M.-G.: Ce que j’aime de Rollande, c’est qu’elle ne juge pas. Avec elle, il n’y a pas de gêne, elle vit son intimité en étant très assumée et j’adore cette naïveté qui l’habite. Elle est quelque peu naïve, mais sans être «nounoune». J’aime ses excès de caractère. C’est certain que j’ai construit ce personnage à partir de moi-même, mais dans la vie de tous les jours, je suis pas mal plus plate qu’elle! (rires) Chose certaine, jouer la mère de François est un réel bonheur!
V.: Est-ce que ça fait partie des projets professionnels les plus importants de ta carrière?
M.-G.: Tout à fait. J’ai fait beaucoup de théâtre dans ma vie et, encore ces temps-ci, je joue dans la pièce Les Plouffe. Mais Discussions avec mes parents touche plus d’un million de personnes par épisode, c’est énorme. C’est une fenêtre ouverte sur le monde et sur le public qui est formidable. Juste quand on se retrouve pour faire une première lecture des textes ensemble, c’est chaque fois la fête!
V.: De toutes les scènes, laquelle t’a le plus marquée?
M.-G.: J’aime quand on tourne des scènes avec une belle sensibilité, par exemple des scènes de Noël, où on retrouve beaucoup de tendresse et d’affection au sein de la famille.
V.: Moi aussi je les aime bien celles-là. Je pense entre autres à la fois où François découvre mon ancien scrapbook. C’était beau!
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M.-G.: À mon tour! Dis-moi, tu as plus d’expérience que moi en télévision: quand as-tu senti que la série fonctionnerait?
V.: Dès que j’ai lu les premiers textes pour mon audition, j’ai senti que ce serait un «smash»! J’étais certain que ça allait marcher. Je me souviens qu’à l’époque où on avait commencé à travailler sur Les Bougon, François Avard nous avait dit, juste avant la première diffusion: «C’est possible que demain nos carrières soient finies.» Je l’avais regardé en lui disant avec assurance: «D’après moi, ça va être correct!» (rires) Comme dans Les Bougon, il y a beaucoup de folie dans Discussions avec mes parents, alors si le public embarque dans cette belle folie, ça fonctionne.
M.-G.: En quoi ressembles-tu à Jean-Pierre?
V.: Tout comme lui, je n’ai pas toujours raison, mais j’ai rarement tort. (rires) Je n’ai certainement pas son côté organisé et méthodique, car je suis un vrai traîneux. Telle ment que ma femme et mes enfants sont découragés. Il a aussi des principes auxquels il tient fortement et j’aime beaucoup ça chez lui. Chose certaine, entre Jean-Pierre et Rollande, il y a beaucoup d’amour.
M.-G.: Vraiment, et Rollande admire son Jean-Pierre. C’est un beau terrain de jeu qu’on a. Reçois-tu de beaux témoignages de la part du public?
V.: Je reçois énormément de mercis. Surtout qu’avec la pandémie qu’on a traversée, les gens avaient besoin de rire. Je crois que ce qui me touche le plus, c’est quand les gens m’abor dent pour me dire que Discussions avec mes parents est un rendez-vous familial. Je me souviens de la première année: j’étais au Salon du livre, et une petite fille de sept ans a traîné sa grandmère pour venir me parler, car elle m’avait reconnu à cause de l’émission. La grand-mère m’a dit: «Je m’excuse, monsieur Bilodeau, pouvez-vous lui signer un autographe? Elle vous aime tellement! On écoute l’émission en famille.» C’est venu me chercher droit au cœur.
M.-G.: Il faut dire qu’à chaque saison, François va encore plus loin. On voit qu’il a encore pas mal de plaisir avec tout le processus, même après six saisons.
V.: Tellement, c’est un vrai enfant! (rires) Il a le sens du timing pour la comédie, il est doué et très précis, et il sait très bien où il s’en va. François sait toucher à des sujets parfois profonds et sérieux, même si c’est une comédie. Quand il a une idée en tête, c’est difficile de l’en faire changer. Il est d’une grande écoute, il est très généreux et aime faire briller les autres.
M.-G.: Ça, c’est bien vrai!
V.: Cependant, je me souviens que, durant la première saison, j’avais une réplique dans laquelle je m’en fargeais toujours. J’ai demandé à François qu’on la change. Il m’a regardé droit dans les yeux en disant très clairement: «Non!» C’était non négociable. (rires) Il avait raison, avec le timing de la joke, il fallait garder ça tel quel. En comédie, le timing est crucial. Crois-moi, j’ai fait de la mise en scène et ce ne sont pas tous les acteurs qui peuvent jouer de la comédie.
M.-G.: Comment ça se passe pour toi quand tu reçois les nouveaux textes?
V.: On a un fun noir à travailler sur cette série, mais c’est quand même un travail acharné, surtout pour la préparation. Personnellement, un mois avant le tournage, je ne suis pas parlable. J’ai besoin de m’imprégner de tout ce qu’on va vivre, car on est vraiment au service du texte.
M.-G.: Je te comprends. Qu’aimerais-tu que Rollande et Jean-Pierre vivent dans l’ultime saison?
V.: Qu’ils soient de plus en plus fous. (rires) De saison en saison, on s’approche de plus en plus de l’absurde et j’adore ça!
On découvrira l’ultime saison de Discussions avec mes parents en 2024 à Radio-Canada.
On peut revoir les autres saisons sur Tou.tv.