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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un ticket à Montréal, alors qu’il était aux Îles

L’homme refuse de se faire «voler» par la Ville avec ce constat d’infraction de 54$

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Photo portrait de Francis Pilon

Francis Pilon

2022-06-25T04:00:00Z
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Un Québécois dit être victime d’une erreur après avoir reçu une contravention de la Ville de Montréal pour un stationnement illégal alors que son véhicule se trouvait à 1340 km de là, dans sa cour, aux Îles-de-la-Madeleine.  

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« Ça n’a aucun sens. C’est sûr que c’est une erreur. J’ai d’abord pensé qu’il y avait une faute de transcription. J’en ai même ri tellement ça n’a pas d’allure ! », peste Stéphane Vigneau, un résident de Havre-Aubert. 

Ce Madelinot a eu tout un choc en recevant une lettre de la Cour municipale de Montréal la semaine dernière. Dans celle-ci, le tribunal lui ordonne de payer un ticket de stationnement de 54 $ pour une infraction commise le 2 décembre 2021 dans la ville de Côte-Saint-Luc. 

« Le plus aberrant, c’est que mon véhicule n’est jamais sorti de chez moi, aux Îles-de-la-Madeleine, depuis 2020. Ils peuvent vérifier, jamais je n’ai repris le traversier depuis avec », assure M. Vigneau. 

Pas sorti de l’auberge

L’homme de 50 ans a donc envoyé un plaidoyer de non-culpabilité à la cour municipale, tout en expliquant sa situation. 

« On me demande maintenant de me présenter en personne à Montréal, devant un juge, pour me justifier. Mais ça va me coûter des centaines de dollars par avion ou en gaz avec ma voiture. C’est aussi 12 h d’auto et 5 h de traversier pour me rendre là », déplore Stéphane Vigneau. 

Il a même contacté son député, Joël Arseneau, du Parti Québécois, puisqu’il ne savait plus à quel saint se vouer.

Mais pourquoi le Madelinot refuse-t-il de payer le ticket de 54 $ pour ainsi pouvoir tourner la page ? « Pour moi, c’est une question de principe. J’ai l’argent. C’est juste que je trouve aberrant de me faire voler de même pour une erreur », critique Stéphane Vigneau.

En analyse

De son côté, la Ville de Montréal reconnaît que « sans nous prononcer sur le cas ici en cause, il peut arriver que des erreurs de transcription soient malencontreusement commises » par ses agents durant l’émission de constats d’infraction. 

« L’analyse et la décision liée au maintien ou au retrait d’un constat d’infraction relèvent de la fonction du procureur de la poursuite. Une analyse sera effectuée en début de semaine et le résultat sera communiqué au citoyen ici en cause », explique Guillaume Rivest, relationniste pour la Ville. 

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