Un projet de trêve à Gaza en cours d'examen, selon une source du Hamas
Agence France-Presse
Le Hamas examine une proposition d'accord de trêve avec Israël à Gaza comportant trois phases et prévoyant un cessez-le-feu de plusieurs semaines, a indiqué mercredi à l'AFP une source au sein du mouvement islamiste palestinien.
• À lire aussi: Accusations israéliennes: l'UNRWA juge «très importante» une enquête indépendante
• À lire aussi: Gaza/UNRWA: valse-hésitation du Canada
• À lire aussi: Attaque du 7 octobre: le corps d'un policier israélien détenu à Gaza
Le Hamas a indiqué mardi qu'il réfléchissait à la proposition de trêve formulée par des médiateurs lors d'une récente réunion à Paris, après un premier cessez-le-feu d'une semaine fin novembre au cours de laquelle 105 otages retenus à Gaza ont été échangés contre 240 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
La première phase de cette proposition évoque une trêve de six semaines, avec possibilité de prolongation. Au cours de cette période, Israël devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens n'étant pas détenus sous un régime de haute sécurité, en échange de 35 à 40 otages captifs à Gaza, a indiqué une source au sein du Hamas proche des médiateurs égyptiens et qataris.
Seuls «les femmes, enfants et hommes malades de plus de 60 ans» détenus à Gaza pourront être libérés, a indiqué cette source à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. De 200 à 300 camions d'aide humanitaire pourront aussi entrer chaque jour dans la bande de Gaza.
«La première étape inclut des négociations autour du retrait des forces israéliennes et le retour dans le nord de la bande de Gaza des personnes déplacées», a précisé cette source.
Le Hamas réclame un cessez-le-feu total en préalable à tout accord, notamment sur la libération des otages israéliens. Israël refuse de son côté tout arrêt des combats tant que le mouvement islamiste, qu'il considère comme une organisation terroriste tout comme les États-Unis et l'Union européenne, ne sera pas éliminé.
Si le cessez-le-feu initial est respecté, une deuxième étape vise à la libération de «soldats réservistes» - tout homme adulte israélien étant susceptible d'être appelé comme réserviste - retenus à Gaza en échange d'un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens.
Les soldats non-réservistes pourraient aussi être libérés, selon cette source, également en échange de la libération de prisonniers palestiniens.
La dernière étape porte sur l'échange des corps des personnes décédées, et un accord concernant le contrôle des postes frontaliers de Gaza et la reconstruction du territoire.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.
Au total, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza. Selon les autorités israéliennes, 132 otages y restent détenus, dont 29 seraient morts.
En riposte, Israël a lancé une vaste opération militaire qui a fait 26.900 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.