Un politicien promet de donner un animal de compagnie aux parents qui ont un nouveau bébé
Jean-Michel Clermont-Goulet
Pour faire monter le taux de natalité à Taïwan, un milliardaire qui se présente comme candidat à la présidentielle de 2024 veut offrir gratuitement un chien ou un chat aux couples qui ont un bébé.
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Terry Gou, le richissime fondateur d'un des importants fournisseurs d’Apple, Foxconn, a annoncé ce week-end qu’il avait l’intention de briguer la présidence du petit État insulaire asiatique comme candidat indépendant.
L’homme de 72 ans a déclaré lors d’une visite d’un temple de Taipei qu'il était possible de freiner le déclin démographique et hausser le faible taux de natalité à Taïwan, en baisse pour la troisième année de suite, en offrant aux nouveaux parents un chat ou un chien.
Taïwan, qui compte plus de 23 millions d’habitants, a l’un des taux de natalité les plus faibles au monde, soit entre 1 et 1,2 enfant par personne porteuse, selon les données gouvernementales. Le vieillissement rapide de la population menacerait l'économie et la défense militaire du pays.
Les animaux de compagnie ont la cote
Pour expliquer leur décision de ne pas avoir d'enfants, de nombreux Taïwanais évoquent notamment le coût de la vie élevé et les difficultés d’accès aux soins infantiles.
Si les Taïwanais font moins de bébés, ils adoptent toutefois de plus en plus d'animaux de compagnie. Certains couples affirment même préférer un compagnon poilu à un bébé.
Selon une étude datant de 2020, il y aurait d'ailleurs plus d’animaux que d’enfant de moins de 14 ans.
Le pari Terry Gou: que les couples veuillent les deux. «Donnez naissance à un enfant et je vous laisserai élever un animal de plus, a-t-il déclaré. Un chat, un chien. Donnez naissance à deux enfants et je vous laisserai adopter deux autres animaux», a-t-il lancé.
Le candidat milliardaire, qui affirme avoir récemment visité un refuge pour animaux, estime que deux problèmes pourraient être résolus grâce à sa proposition. «S'il n'y a pas de haut taux de natalité à l'avenir, qui s'occupera de nos amis à poils, a-t-il dit. J’ai donc mis ces deux questions ensemble.»
Si sa politique a été applaudie par certains, elle a fortement été critiquée par d’autres, notamment des groupes de défense des droits des animaux.
− Avec les informations de The Guardian