Carey Price, le cachottier
Il s’entraîne avec son équipement complet depuis lundi
Jonathan Bernier
Il est déjà assuré que l’on ne reverra pas Carey Price en action avant Noël. Toutefois, le gardien du Canadien a franchi un nouveau pas vers un retour au jeu.
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Mercredi midi, pendant que les journalistes présents à Brossard assistaient aux points de presse de Jake Allen, de Ryan Poehling et de Dominique Ducharme, l’homme masqué de 34 ans a sauté sur la patinoire avec son équipement complet.
En compagnie de l’un des thérapeutes sportifs de l’équipe, il s’est adonné à quelques exercices de souplesse, de déplacements et de patinage.
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« Ce n’est pas la première fois qu’il s’entraîne avec tout son équipement. Il l’a fait plus tôt cette semaine », a révélé Ducharme.
En fait, Price aurait enfilé son accoutrement pour la première fois, lundi. Il aurait utilisé le même stratagème (profiter de l’absence des caméras et des reporters) pour s’exercer.
Si Price joue à la cachette pour fouler la patinoire, c’est signe qu’il n’est pas sur le point de s’adresser aux médias. D’ailleurs, il faut remonter au 7 juillet, soir de l’élimination du Canadien, pour recenser sa dernière présence au podium.
Dans la soupe d’Équipe Canada
Bien que Price semble encore loin d’un retour au jeu (il est toujours à la deuxième étape d’un protocole prévu de quatre), Doug Armstrong, le directeur général d’Équipe Canada, n’a pas fermé la porte à l’idée de lui offrir un poste au sein du groupe qui défendra les couleurs du pays lors des prochains Jeux olympiques.
On peut le comprendre. Derrière Price, outre Marc-André Fleury, on ne parle pas de candidatures du même acabit.
Carter Hart, Jordan Binnington, Darcy Kuemper et Mackenzie Blackwood n’ont pas tout à fait la même feuille de route que le gardien du Canadien.
Puisque le tournoi s’amorcera le 3 février, on peut se demander s’il n’est pas utopique de penser que Price sera prêt. Prêt physiquement et mentalement.
D’ici là, il aura assurément repris sa place devant le filet du Tricolore. Toutefois, aura-t-il retrouvé un niveau de jeu suffisant pour s’adonner à une compétition de ce niveau ? D’ailleurs, ne vaudrait-il pas mieux éviter de soumettre son corps au stress d’un calendrier déjà condensé ?
Une décision réfléchie
De plus, on se souviendra que Price a passé 30 jours en retraite fermée pour tenter de régler un problème de dépendance. Passer trois semaines à l’autre bout du monde où le risque de confinement est élevé n’est peut-être pas indiqué pour quelqu’un dans sa situation.
Récemment, Robin Lehner a indiqué qu’il ne représenterait pas la Suède à ces Jeux. Le gardien des Golden Knights a affirmé qu’il prenait cette décision dans le but de préserver sa santé mentale.
« La réalité, c’est que tout ce qui a été évoqué à propos du déroulement des Jeux n’est pas idéal pour ma santé mentale [...] Mon mieux-être doit passer en premier et le fait d’être en confinement en ne sachant pas ce qui arrivera si je suis déclaré positif [au coronavirus] représente un risque trop élevé pour moi », a-t-il déclaré dimanche soir.
Évidemment, les problèmes de bipolarité dont il souffre ne sont pas du même ordre. N’empêche que la réflexion de Lehner est intéressante.