Un objet volant mystérieux abattu dans le ciel du Yukon
Avec Christian Page
Mélia Goulet-Jacques
Ce matin, notre collaborateur Christian Page nous parle d’une étrange histoire qui s’est déroulée dans l’Ouest canadien il y a près de 100 ans. Un voyant aurait permis d’élucider un crime. Mais avant, on revient avec lui sur cette histoire d’objet volant abattu au-dessus du Yukon en 2023.
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Un objet abbattu dans le ciel du Yukon
Cette semaine il a été question dans l’actualité d’un étrange objet volant qui avait été abattu au-dessus du Yukon en 2023.
L’incident s’est produit lorsque des chasseurs de l’air canadiens ont intercepté un objet non identifié qui survolait la région. Après une brève période d’observation et d’évaluation, les autorités ont décidé d’abattre l’objet, suscitant des questions sur sa nature et son origine.
Les militaires ont rapidement effectué des recherches sur le terrain pour récupérer des débris, mais les détails concernant l’objet lui-même restent flous. Les autorités ont évoqué des préoccupations liées à la sécurité aérienne, mais n’ont pas fourni d’explications claires sur ce qu’était réellement l’objet.
L’événement a alimenté des spéculations sur des phénomènes aériens non identifiés (UAP), ravivant l’intérêt du public pour les enquêtes sur les objets volants mystérieux.
On revisite l’une des plus étranges affaires judiciaires de l’histoire du Canada.
Le 24 septembre 1928, le procès de Vernon Booher s'ouvre à Edmonton, un jeune homme de 20 ans accusé d'un quadruple homicide survenu deux mois plus tôt à Mannville. Le 9 juillet, quatre corps — sa mère, Eunice, son frère, Fréderick, et deux employés de la ferme — sont découverts abattus avec une carabine de calibre .303. Vernon, le fils cadet, découvre les corps à son retour des champs, mais les enquêteurs le suspectent rapidement, bien qu’aucune preuve tangible ne l’associe aux meurtres.
Les tensions familiales sont palpables : Vernon avait des conflits avec sa mère à propos de ses fréquentations. L'absence de l’arme du crime complique encore l’enquête. C’est alors qu’un voyant extralucide, Maximilian Langsner, entre en scène. En visite au Canada, il prétend avoir aidé à résoudre des enquêtes en Europe. Son intervention soulève des questions, mais le policier s'en remet à son intuition.
Langsner, après avoir scruté Vernon en silence, affirme que celui-ci est l’assassin. Les policiers, désireux de preuves, l'accompagnent sur les lieux, où il découvre l’arme du crime cachée sous des branches. Les aveux de Vernon suivent rapidement, mais il plaide « non coupable » lors de son procès.
Le juge Simmons exprime son scepticisme envers les méthodes de Langsner, mais la cour trouve Vernon coupable et le condamne à mort. Un retournement de situation survient avec une demande de révision de procès. L'avocat de Booher soutient que ses aveux, obtenus sous pression psychologique, n’auraient jamais dû être évoqués. Étonnamment, la Cour d’appel accorde un second procès.
En janvier 1929, Vernon Booher est de nouveau reconnu coupable, sans les aveux ni Langsner, et est condamné à mort une seconde fois. Il est exécuté le 24 avril 1929 à Fort Saskatchewan, mettant ainsi un point final à une affaire marquée par l’ombre du mystère et des questions sur la justice canadienne.