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Un nouveau tracé proposé pour le REM de l'Est: il doit passer au centre-ville, selon des organismes

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Photo portrait de Camille Dauphinais-Pelletier

Camille Dauphinais-Pelletier

2022-08-25T16:00:01Z
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Un nouveau tracé pour le REM de l’Est vient d’être proposé par des organismes de développement urbain, qui veulent remettre cet enjeu de taille sur la table avant que la campagne électorale débute.

Le projet est le suivant: un système de métro léger automatique, qui comprendrait trois segments.

1. Une branche souterraine qui débuterait au centre-ville (à la gare centrale) et qui croiserait la ligne verte (à Saint-Laurent) et la ligne orange (à Sherbrooke) avant de traverser le quartier Rosemont pour se rendre jusqu’à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, où elle se diviserait en deux lignes.  

2. Une branche souterraine qui relierait l’hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal-Nord, incluant une connexion avec le futur prolongement de la ligne bleue (à la hauteur de Lacordaire).

3. Une branche à l’extérieur du sol qui relierait l’hôpital Maisonneuve-Rosemont à Pointe-aux-Trembles, incluant une connexion avec la ligne verte (à Assomption).

Le but serait qu’il soit développé dans les 10 prochaines années, en se basant en partie sur des plans qui avaient été faits par CDPQ Infra pour la première mouture du REM de l'Est. 

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Il faut un segment vers le centre-ville

Actuellement, le gouvernement a déjà donné comme mandat à un groupe de travail de développer les segments 2 et 3. Mais pour Christian Savard, directeur général de Vivre en ville, il s’agirait d’une erreur de ne pas relier directement ces nouvelles branches au centre-ville.

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«L’idée, ce n’est pas de se connecter directement aux tours du centre-ville (quoique c’est un beau bonus), mais de connecter ces lignes au cœur du réseau de transport en commun pour donner un maximum de possibilité aux gens de l’Est de se rendre où ils veulent», souligne-t-il. 

De telles lignes permettraient aussi de développer quelque 40 millions de pieds carrés de terrains dans l’Est, selon les auteurs de la proposition.  

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L’enjeu environnemental est évidemment au cœur de la réflexion. La question du transport est «fondamentale» à ce niveau, souligne Christian Yaccarini, PDG de la Société de développement Angus, et il faut agir maintenant pour avoir un réseau efficace dans 10 ans. 

Le coût de tout ça? Il y a beaucoup de variables, donc c’est difficile de chiffrer, admet Christian Savard. «Actuellement, l’enveloppe accordée par le gouvernement est de 10 milliards $. Est-ce que ça coûterait plus? Fort probablement. Mais c’est le genre d’investissement qu’il faut faire pour que le transport en commun soit à niveau à Montréal. Ça coûte cher parce qu’on n’a rien fait en 40-50 ans. C’est le genre de projets qui se multiplient dans les grandes villes du monde et dont Montréal ont besoin.»

Est-ce possible?

Chaque fois qu’il est question de transport en commun dans l’Est de Montréal, les projets sont accueillis avec scepticisme. Après tout, on attend le prolongement de la ligne bleue du métro depuis déjà des décennies. 

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Le projet initial de REM de l’Est, piloté par la CDPQ Infra, avait donné espoir à plusieurs, qui voyaient à quel point le Réseau express métropolitain se développait rapidement dans l’Ouest de l’île. 

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Rappelons toutefois que la CDPQ s’est retirée du projet pour les branches de l’Est, avant que le gouvernement en réduise l’ampleur et en confie l’avenir à un groupe de travail constitué du ministère des Transports, de la Ville de Montréal, de l’ARTM et de la STM. 

«Les gens du territoire de l’Est de Montréal ont vécu le retrait du projet de la CDPQ comme un vrai recul. On avait l’impression que ça y est, on était sur les rails, mais oups, le projet a été donné à un comité et on a retiré le lien avec le centre-ville», résume Christian Yaccarini.

C’est pourquoi il lance cet appel aux politiciens qui souhaitent former le prochain gouvernement. 

«Pour que le comité arrive à sortir un projet, il va falloir un leadership fort de la part du gouvernement du Québec. C’est sûr qu’on ne veut pas revivre la saga de la ligne bleue», dit-il.

Il donne l’exemple du prolongement du métro à Laval, qui s’était fait en sept ans seulement. «Quand on veut, on peut.» 

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