Les Maple Leafs tiennent le coup
Jonathan Bernier
Il y avait quelque chose d’étrange de se retrouver au Amalie Arena pour un match des séries. Le premier disputé à Tampa depuis le 7 juillet, jour du dernier duel de Shea Weber dans la LNH.
Ah oui! C’est également le jour où les joueurs du Lightning ont soulevé la coupe Stanley pour une deuxième saison consécutive. Sauf que cette fois, le résultat a été bien différent.
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Dans ce troisième affrontement de confrontation de premier tour face aux Maple Leafs de Toronto, match que Jon Cooper avait, en matinée, qualifié de match pivot, c’est le Lightning qui s’est incliné.
Les visiteurs ont signé une victoire de 5 à 2 pour prendre les devants 2 à 1 dans cette série. Le pointage n’est pas nécessairement fidèle à l’allure du match puisqu’Ilya Mikheyev a marqué deux fois dans un filet désert pour mettre la rencontre hors de la portée des locaux.
Oui, les Leafs avaient pris les devants grâce à des buts de Morgan Rielly, Colin Blackwell et David Kampf, mais le Lightning n’a jamais abdiqué.
Coulé par les punitions
Une rencontre impromptue avec Mathieu Darche, quelques minutes avant le début du match, lui a permis de souligner à l’auteur de ces lignes que le Lightning jouait devant des salles combles depuis 2015 : la plus longue séquence active de la LNH.
Le slogan «Soyez le tonnerre» («Be the Thunder») a toujours été bien saisi par les partisans de Tampa qui s’assure que l’ambiance soit survoltée à l’intérieur de l’enceinte.
D’ailleurs, malgré le retard de trois buts, le tonnerre n’a jamais cessé de gronder, ce qui a possiblement gardé la troupe de Cooper en vie. Ça et le fait que ses hommes ont joué de façon beaucoup plus disciplinés à compter de la mi-match.
«On en avait parlé avant la partie. Écoper d’autant de punitions n’est pas idéal. Ils en ont profité pour prendre le momentum. Ils n’ont peut-être marqué qu’un but en supériorité numérique, mais ils ont probablement tiré 15 fois au filet», a indiqué le défenseur Victor Hedman.
10 minutes intenses
Ondrej Palat n’est pas le premier nom qui nous vient en tête lorsqu’on pense aux gros canons du Lightning. Néanmoins, c’est lui qui a ramené son équipe dans la rencontre en participant aux deux buts des siens.
Tampa a bien failli compléter sa remontée, bourdonnant sans cesse en territoire ennemi pendant les 10 dernières minutes.
«Nous nous sommes battus pour revenir de l’arrière, mais combler un écart de trois buts en séries, ce n’est pas évident, a souligné Steven Stamkos. Je pense qu’à la fin, on a trouvé la bonne recette. J’ai aimé notre réponse, mais leur gardien [Jack Campbell] a fait de bons arrêts.»
Matthews la mitraille
Si vous avez l’impression qu’Auston Matthews a passé la soirée sur la patinoire, vous n’êtes pas loin de la vérité. Il a été utilisé pendant 22 min 20 s, une éternité pour un attaquant. Il a décoché cinq tirs au but, dont deux sur la même échappée. Andrei Vasilevskiy a eu le meilleur sur chacun d’eux.
La menace de Point
La ténacité et la combativité de Brayden Point ont donné des maux de tête aux Leafs. Alors que ceux-ci avaient les devants, il a offert à ses compagnons de trios quelques bonnes occasions de marquer. Steven Stamkos et Anthony Cirelli, tous deux avec des tirs sur réception, ont raté la chance de réduire l’écart.
Combinaison gagnante
Jon Cooper avait choisi d’opposer l’unité de Cirelli à celle de Matthews. Selon le site naturalstattrick.com, à forces égales, lorsqu’il a pu le faire, le pari de l’entraîneur du Lightning a été le bon puisque le trio floridien a obtenu 13 tirs contre aucun, six chances de marquer contre aucune et six occasions dangereuses contre aucune.
Plus efficace à quatre
C’est sur les unités spéciales que Mitch Marner s’est démarqué. Il s’est fait complice du but de Morgan Rielly en supériorité, une facette du jeu au cours de laquelle il a décoché deux lancers (sur cinq attaques massives). Mais c’est à court d’un homme que l’attaquant torontois a été le plus menaçant, dirigeant quatre rondelles sur Vasilevskiy.