Un ministre israélien juge le Qatar «responsable» l'attaque du 7 octobre
Agence France Presse
Le ministre israélien des Finances, figure de l'extrême droite, a accusé jeudi le Qatar, un des acteurs clés des négociations avec le mouvement islamiste palestinien du Hamas, d'être «responsable» de l'attaque du 7 octobre.
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«Le Qatar est un pays qui soutient et finance le terrorisme», a-t-il déclaré. L'émirat «est le parrain du Hamas et est largement responsable des massacres commis par le Hamas sur les citoyens israéliens», a affirmé sur X (ex-Twitter) Bezalel Smotrich, qui dirige le parti «Sionisme religieux».
«Une chose est claire: le Qatar ne sera impliqué en aucune façon dans ce qui se passera à Gaza après la guerre.»
Le débat grandit en Israël sur la meilleure façon d'obtenir la libération des otages encore aux mains du Hamas alors que les opérations militaires s'intensifient dans le sud de la bande de Gaza.
Le Qatar, l'Égypte et les États-Unis tentent une médiation pour obtenir une nouvelle trêve, permettre la libération des otages toujours retenus et acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien.
Mercredi, la chaîne israélienne 12 a diffusé un enregistrement audio du premier ministre israélien avec des familles d'otages, dans lequel Benjamin Netanyahu juge «problématique» le rôle de Doha. «Je n'ai aucune illusion à leur égard», a-t-il déclaré. Les Qatariens «ont des moyens de faire pression (sur le Hamas, NDLR). Et pourquoi? Parce qu'ils les financent».
En retour, le Qatar s'est dit «consterné», jugeant ces remarques «irresponsables et nuisibles pour les efforts visant à sauver des vies innocentes».
Doha accueille la direction politique du Hamas et a octroyé ces dernières années des centaines de millions de dollars en aide à la population de Gaza, sous contrôle du Hamas depuis 2007.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
Quelque 250 personnes ont été enlevées, dont une centaine ont été libérées fin novembre lors d'une trêve en échange de prisonniers palestiniens. Selon le même décompte, 132 otages sont toujours dans le territoire, dont 28 seraient morts.
Israël a juré «d'anéantir» le Hamas et lancé une vaste opération militaire qui a tué 25 700 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.