Un message d'espoir d'Abraham Toro
Louis-André Larivière
Abraham Toro et les Mariners de Seattle étaient de passage dans la région de Tampa Bay, au cours de la semaine, pour y affronter les Rays.
Le sympathique, souriant Longueuillois prenait part à l’entraînement au bâton des siens en marge de l’affrontement de mercredi, au Tropicana Field, lorsqu’il s’est entretenu avec le TVASports.ca sous un dôme soutenu par d’innombrables pylônes et un son écho qui tourbillonne tel un courant maritime.
Ci-dessus, voyez l'entrevue d'Abraham Toro avec le journaliste Louis-André Larivière, du TVASports.ca.
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«Que se passe-t-il au hockey? Il paraît que ça ne va pas super...?», s’est-il renseigné avant son tour au marbre.
Presque quatre mois jour pour jour depuis l’abandon du projet de garde partagée avec la ville de Montréal, le produit de l’École secondaire Édouard-Montpetit pouvait-il s’imaginer disputer cette même série face aux Rays dans la métropole québécoise, si la proposition avait été menée à bon port?
«C’est sûr que de pouvoir jouer à la maison, devant les gens que je connais et qui m’ont vu grandir dans le monde du baseball, ç’aurait été quelque chose de spécial, admet-il sans exclure de voir ce vœu être exaucé.
«La porte n’est pas fermée. On verra ce que l’avenir nous réserve.»
«Soutien incroyable»
Toro, qui passe ses hiver dans la Belle Province (il a même assisté à quelques matchs des Canadiens), apprécie la marque d’affection que les amateurs de baseball du Québec lui témoignent.
Même s’il joue aux États-Unis, qu’il ne peut se donner en spectacle sur un terrain du baseball majeur à Montréal, il se sent choyé de recevoir autant d’encouragements chez lui. Ça semble même le fouetter lorsqu’il en discute.
«Le soutien que j’ai eu des gens de l’extérieur a vraiment été incroyable, raconte celui qui a fait ses débuts dans les majeures avec les Astros de Houston en 2019. Ils me souhaitent toujours d’avoir de bons matchs et c’est mon job de travailler fort pour leur donner le meilleur de mon produit, pour qu’ils continuent d’aimer ce qu’ils voient.»
Toro alimente certainement le rêve de tout joueur de balle québécois qui souhaite faire carrière dans la MLB. Mais ceux qui réalisent l’objectif sont trop peu nombreux. Si le numéro 13 des Mariners connait un bon début de saison, on voudrait en voir plus fouler la pelouse des stades du show, comme les Éric Gagné et les Russell Martin de l’ère moderne.
Selon ce qu'il constate, le développement est encourageant et on pourrait bientôt voir plus d’athlètes d’ici percer dans le baseball majeur.
«Vraiment, laisse-t-il entendre. Cet hiver, j’ai vu l’ABC (Académie de baseball du Canada) s’entraîner et j’ai aimé la direction dans laquelle elle s’enligne. Il y a beaucoup de bons jeunes qui vont se développer pour jouer au niveau professionnel.
«J’aime l’avenir du baseball au Québec.»
D’ailleurs, plusieurs jeunes lui demandent conseil, lorsqu’il passe la saison morte dans la région montréalaise, et il n’hésite pas à les orienter lorsqu’ils le sollicitent.
«J’essaie de les aider le plus possible. Mais comme je leur dis, chaque joueur est différent, chaque mentalité aussi. Je leur donne mon opinion et c’est à eux de se préparer selon ce qui marche pour eux.»
Peu de spectateurs à St. Petersburg
Selon les statistiques du baseball majeur, plus de 7200 spectateurs ont franchi les tourniquets, mercredi soir, lorsque les locaux l’ont emporté 3-2.
Ironiquement, l’un des deux points marqués par les visiteurs a été l’œuvre de Toro, qui a catapulté la rapide d’Andrew Kittredge en neuvième manche avec deux retraits. En septième, il a presque atteint la clôtûre, mais s’est fait volé sur une prouesse de Kevin Kiermaier.
Dans la formation, le gérant Scott Servais l’a récemment utilisé comme frappeur désigné, mais il n’hésite pas à l’utiliser dans l’avant-champ. Une marque de confiance qui plait à l’athlète de 25 ans.
«Je joue aussi au deuxième ou au troisième but [sa position naturelle]. Ça ne fait qu’augmenter ma valeur au sein de l’équipe. Ça démontre que je peux jouer à plusieurs positions.»
La camaraderie au sein du club de ce club de l’Américaine est bien visible. Les attentes sont élevées, certes, mais la confiance et le talent dans le giron fait écarquiller les yeux. Même ceux de la presse locale.
«C’est la façon dont tout le monde peut jouer à différentes positions, croit Toro. Tout le monde est capable d’aider l’équipe. Les lanceurs font le travail. C’est vraiment le fun à date!»
Les Mariners occupaient le premier rang de leur section, avant les matchs de mercredi soir. Et même si les Angels de Los Angeles les ont doublés, il faut s’attendre à une compétition féroce pour atteindre les éliminatoires.
Après un arrêt à Miami, la formation de Seattle se déplacera à Houston, l’équipe qui a repêché Toro au cinquième tour en 2016.