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L'article provient de TVA Sports
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Félix Auger-Aliassime a eu chaud, vraiment chaud

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-11-02T15:33:10Z
2022-11-02T22:27:29Z
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C’était l’un de ses grands objectifs de la saison, la raison pour laquelle il enchaînait les tournois à un rythme effréné. Et depuis mercredi, Félix Auger-Aliassime peut dire «mission accomplie» : le Québécois est qualifié pour la finale de l’ATP pour la première fois de sa carrière. 

Le prestigieux tournoi, qui récompensera son champion avec une bourse d’au moins 3 millions $, mettra aux prises à Turin les huit meilleures raquettes de la campagne, à compter du 13 novembre.

La victoire à l’arraché de Félix aux dépens du Suédois Mikael Ymer au deuxième tour du Masters de Paris, mercredi avant-midi, heure du Québec, avait préservé ses chances de disputer l’événement.

Mais plus tard en journée, les défaites de ses deux plus proches poursuivants au classement, l’Américain Taylor Fritz et le Polonais Hubert Hurkacz, ont confirmé sa place parmi l’élite.

L’élite, oui, car l’épreuve opposera la crème du circuit masculin. Carlos Alcaraz, Rafael Nadal, Stefanos Tsitsipas, Casper Ruud, Daniil Medvedev, Andrey Rublev et Novak Djokovic, qualifié notamment grâce à son triomphe à Wimbledon, sont les autres joueurs qui ont obtenu leur billet pour Turin.

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De ces vedettes de l’ATP, trois occupent ou ont occupé le premier rang mondial cette année. Trois ont remporté des tournois du Grand Chelem depuis janvier (Nadal a réussi l’exploit deux fois, en Australie et à Roland-Garros).

28 titres, dont 4 pour Félix

Ces huit joueurs ont aussi totalisé 28 titres cette saison. Félix n’a d’ailleurs pas à rougir de sa présence parmi le gratin du tennis : il en compte quatre à lui seul, dont Florence, Anvers et Bâle, glanés dans les trois dernières semaines.

Le joueur de 22 ans, sixième au classement de cette course vers Turin, est le premier Canadien depuis Milos Raonic, il y a six ans, à se qualifier pour ce tournoi.

Auger-Aliassime est assuré d’y jouer au moins trois matchs, puisque les premières rencontres sont disputées selon une formule de groupe.

Les deux joueurs ayant accumulé le plus de victoires dans chaque «pool» accèderont aux demi-finales et, évidemment, les gagnants de chacune des deux rencontres du carré d’as s’affronteront dans le match ultime.

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Bourses très généreuses

Si cette première qualification pour Turin représente un grand fait d’armes dans la carrière de Félix, elle l’assure aussi d’une belle bourse.

À elle seule, sa participation permettra à la fierté de L’Ancienne-Lorette d’empocher près de 439 000 $. Les victoires dans la phase de groupe valent pour leur part 526 000 $. Une présence en finale rapporte 1,5 million $ et le titre, 3 millions $.

Mais attention : un joueur qui réussirait l’exploit de remporter le titre de ce tournoi relevé sans perdre un match mettrait la main sur une bourse encore plus faramineuse, soit 6,5 millions $.

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À titre comparatif, Alcaraz, le champion des derniers Internationaux des États-Unis, a garni son compte en banque de 3,6 millions $ en septembre.

Le marathon de Paris

Mais avant de mettre le cap sur Turin, Félix a encore des matchs à disputer au Masters de Paris, où il a signé mercredi une 14e victoire consécutive.

Ce gain de 6-7 (6), 6-4 et 7-6 (6) face à Ymer, un qualifié qui figure au 76e rang mondial, détonnait toutefois des performances quasi sans faille offertes par le Québécois au cours des trois dernières semaines.

Car ce fut un marathon de 3 h 30 min, au cours duquel Félix a dû se battre contre un rival tenace, mais aussi face à la fatigue des dernières semaines.

«Je suis plutôt fatigué, mais ce n’est pas le temps de me plaindre ou de me lamenter, s’est-il motivé, en entrevue d’après-match. J’ai décidé de jouer ces tournois, j’en ai remporté trois, alors je ne peux pas me plaindre.»

«J’ai en quelque sorte trouvé un second souffle après avoir sauvé [deux] balles de bris à 4-1 [au deuxième set]. J’ai joué de mieux en mieux, je frappais les balles bien mieux et je servais mieux», a aussi analysé le huitième favori.

Son parcours se poursuivra jeudi face au surprenant Français Gilles Simon, 188e mondial, qui effectue à Paris sa tournée d’adieu.

Mais gagne ou perd face à ce vétéran, Félix peut se réjouir : sa saison ne sera pas terminée pour autant.

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