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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Un journaliste canado-palestinien porté disparu à Gaza

Capture d'écran tirée de la page Facebook de Mansour Shouman
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Agence QMI

2024-01-28T22:38:34Z
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Un journaliste canado-palestinien est porté disparu depuis près d’une semaine dans la bande de Gaza, là où il avait décidé de rester pour documenter les événements qui s’y déroulent depuis le début du conflit avec Israël. 

• À lire aussi: Un Canadien décide de rester à Gaza afin de documenter la guerre

Des proches de Mansour Shouman, un journaliste qui réalisait un documentaire sur la guerre et l’aide humanitaire à Gaza, sont sans nouvelles de lui depuis près d’une semaine. Ils craignent qu’il ait été arrêté par l’armée israélienne alors qu’il voyageait entre Khan Younis et Rafah, à Gaza, le 23 janvier dernier.

Zaheera Soomar, qui travaillait avec lui depuis le Canada, a confié au Toronto Star avoir discuté avec lui pour la dernière fois le 21 janvier. Depuis, ses appels et ses messages tout comme ceux de sa femme sont restés sans réponse.

«Sa mère est brisée. Il y a beaucoup de gens qui le cherchent et le soutiennent», a déclaré Mme Soomar au média torontois.

Affaires mondiales Canada a confirmé «[être] au courant de la disparition d'un Canadien à Gaza», dans un message envoyé à l’Agence QMI dimanche en fin d’après-midi.

«Les autorités canadiennes continuent de suivre la situation de près et sont en contact direct avec les membres de la famille. Pour des raisons de confidentialité, aucune autre information ne peut être divulguée», a-t-il été précisé.

Documenter la guerre

Mansour Shouman a étudié à l’université Queen’s de Kingston et à l’université de Calgary avant de travailler pendant plusieurs années dans le secteur pétrolier et gazier en Alberta.

Originaire de Jérusalem, il avait décidé de s’installer avec sa conjointe et ses cinq enfants à Gaza il y a deux ans.

Après le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, M. Shouman et sa famille ont fui la ville mais le père de famille avait finalement décidé de rester pour couvrir le conflit.

Au mois de novembre dernier, Mansour Shouman avait d’ailleurs confié à la BBC que rester sur place était pour lui comme une obligation.

«Tant que 2,3 millions de personnes souffriront, je pense que c’est une obligation religieuse et humanitaire de rester et de raconter ce qui se passe réellement», avait-il alors déclaré.

Une pétition pour demander sa libération a été mise en ligne sur Change.org, le 27 janvier. Dimanche, elle avait déjà recueilli plus de 91 000 signatures.

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