Un hommage très spécial à Samuel Montembeault
Anthony Martineau
Près de six ans après son dernier match dans l’uniforme de l’Armada de Blainville-Boisbriand, le gardien des Canadiens Samuel Montembeault a vu son ancienne équipe junior lui rendre un superbe hommage, vendredi soir.
Devant une foule très bruyante de plus de 2000 personnes, la formation des Basses-Laurentides a officiellement nommé la section 108 de son domicile, le Centre d’excellence Sport Rousseau, la «section Samuel Montembeault».
«Nous voulions faire quelque chose de différent, a expliqué Joël Bouchard, son ancien entraîneur et directeur général chez l'Armada. Un retrait de chandail, c’est souvent pour souligner le cheminement d’une longue carrière. Sam commence à peine sa carrière dans la LNH, mais nous voulions quand même lui rendre hommage d’une façon différente. Il joue quand même pour les Canadiens de Montréal, à 40 minutes de l’endroit où il nous a fait rêver entre 17 et 20 ans.»
Voyez, en vidéo principale, l'entrevue accordée par Montembeault à TVA Sports en marge de cette soirée spéciale.
Pourquoi l’emplacement 108? Parce qu’il s’agit de l’endroit situé tout juste derrière la cage où, deux fois par match, Montembeault faisait jadis face aux rondelles adverses.
«C’était son but, sa section», nous a expliqué avec émotion le directeur des communications de l’Armada, Mathieu Beaulne, à quelques minutes de la cérémonie.
Il faut dire que le gardien originaire de Bécancour a marqué les esprits lors de son passage de quatre saisons dans l’uniforme blanc et noir.
En 154 matchs junior, tous disputés avec l’Armada, Montembeault a signé 87 gains, présenté une moyenne de buts alloués de 2,54 et affiché un pourcentage d’arrêts de ,899. Il a de plus signé 12 jeux blancs et mené son équipe en grande finale de la coupe du Président en 2017.
Le jeune homme de 26 ans n’a évidemment pas caché sa joie et sa reconnaissance vis-à-vis cette soirée spéciale lui étant réservée.
«Je suis vraiment content d’être ici. Juste de revoir les partisans de l’équipe qui sont encore là après toutes ces années, c’est gros. Il y en a parmi eux qui m’écrivent parfois sur Facebook pour prendre de mes nouvelles. Ces gens-là, même six ans plus tard, me supportent encore et je suis content de renouer avec tout le monde.»
Questionné à savoir comment il avait été mis au courant du projet de l’Armada le concernant, Montembeault a offert cette réponse en souriant.
«C’est Chantal Machabée qui m’en a parlé pour la première fois. Elle avait auparavant été abordée par Joël Bouchard. Dès qu’elle m’en a glissé un mot, j’ai dit oui. J’étais très heureux.»
Présente sur place, Manon Royer, la mère de Samuel, éprouvait évidemment beaucoup de fierté.
«Je suis contente. Je trouve que c’est une belle marque d’affection que de la part de l’organisation de l’Armada. Partout où il passe, on dirait qu’il marque son entourage. À Springfield, les Thunderbirds ont fait construire une murale en l’honneur de Samuel dans leur aréna destiné aux entraînements. Faut croire qu’il est attachant!»
De beaux souvenirs et... un regret
À l’image de tout athlète, Samuel Montembeault a vécu des joies et des déceptions au fil de ses quatre campagnes dans la LHJMQ.
Lorsqu’on lui demande son plus beau souvenir avec l’Armada, le patineur ne parvient pas à en cibler un en particulier. Il évoque cependant les moments de groupe passés avec ses anciens coéquipiers. «Nous étions une gang très soudée», précise-t-il.
«Monty», comme l’appellent plusieurs de ses amis, n’a toutefois aucun mal à mettre le doigt sur son plus grand regret en tant que gardien de Blainville-Boisbriand.
«La finale de 2017! Nous nous étions inclinés devant Saint-John. J’aurais tellement aimé soulever le trophée (coupe du Président)! Ça aurait été un beau moment.»
Un message spécial
Les années passent et alors que Montembeault défend désormais la cage des Canadiens de Montréal, de nouveaux joueurs de 16 à 20 ans ont le mandat de représenter l’Armada de Blainville-Boisbriand.
A-t-il un message pour eux?
«Je leur dirais de profiter de chaque moment. Ça passe tellement vite! Mon dernier match ici date déjà d'il y a cinq ans et demi. Les saisons de hockey junior, ce sont de très belles années. Savourez chaque moment.»