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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Un gros réseau de vol d’électricité démantelé

La tête dirigeante faisait équipe avec ses deux enfants

Le cerveau de ce réseau, Mario Brousseau, a été arrêté hier matin dans cette résidence de la rue Giffard, à Saint-Bruno-de-Montarville, en compagnie de sa fille.
Le cerveau de ce réseau, Mario Brousseau, a été arrêté hier matin dans cette résidence de la rue Giffard, à Saint-Bruno-de-Montarville, en compagnie de sa fille. Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

22 septembre 2020
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Un important réseau de vol d’électricité, présent dans au moins trois régions du Québec et utilisant l’identité volée de personnes innocentes, a été démantelé hier au terme d’une enquête menée par Hydro-Québec.

Les services de police des villes de Montréal et de Longueuil ont procédé hier matin à l’arrestation de cinq membres d’un même réseau, accusés de vol d’électricité d’une valeur de 300 000 $. Ensemble, ils font face à vingt chefs d’accusation pour fraude, complot et vol d’identité.

  • ÉCOUTEZ l'entrevue avec Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec, à QUB radio:

Vingt chefs d’accusation

La tête dirigeante de ce réseau est Mario Brousseau, 59 ans, connu des milieux policiers. L’ex-propriétaire d’immeubles montréalais, transformés en piqueries et bordels, a été arrêté hier dans sa résidence de Saint-Bruno-de-Montarville. 

Ses enfants, Simon Brousseau-Ouellette, 31 ans, et Caroline Brousseau-Trudel, 21 ans, ont aussi été arrêtés. Cette dernière est considérée comme une complice dans cette affaire, au même titre que Nancy Arseneault, 34 ans, et Daniel Sousan, 31 ans, également accusés.

Un stratagème de 300 000 $

Gestionnaire d’un portefeuille de 28 propriétés, le groupe louait – avec frais d’électricité inclus – un total de 38 chambres et appartements, sur les territoires de Montréal, de la Montérégie et de Lanaudière. 

Afin d’éviter de payer leurs factures d’électricité, les accusés utilisaient les informations personnelles de tierces personnes – à leur insu –, et les désignaient responsables des comptes d’électricité.

Le porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier­­­ Batty soutient qu’il était impossible pour un représentant de la société d’État de repérer les cas de fraude, étant donné que les noms et renseignements fournis étaient véridiques. 

Le stratagème aura finalement profité à ses fraudeurs pendant au moins cinq ans avant qu’Hydro n’arrive à présenter le dossier à la police. Hydro-Québec évalue ses pertes par vol entre 20 millions $ et 70 millions $ par année.

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