Un grand jour pour Georges St-Pierre
Agence QMI
Au moment d’être intronisé officiellement au Temple de la renommée de l’UFC, jeudi soir à Las Vegas, le Québécois Georges St-Pierre en profitera sans doute pour remercier ses entraîneurs et ses différents partenaires, sans oublier ses nombreux partisans aux quatre coins de la planète.
«Le plus grand honneur que je pouvais recevoir», a déjà statué St-Pierre, à propos de son entrée au Panthéon, qui se fera lors d'un événement public en marge de l'UFC 266, prévu dans deux jours.
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Quand Dana White l’a appelé pour lui annoncer la nouvelle de son intronisation, en mai 2020, il croyait que le président de l’UFC allait à nouveau tenter de le convaincre de disputer un combat. Aujourd’hui âgée de 40 ans, la fierté de Saint-Isidore, en Montérégie, a plutôt accueilli avec joie l’heureuse nouvelle de cet hommage qui devait lui être rendu tôt ou tard.
Avec sa classe habituelle, St-Pierre remerciera forcément White, tout comme les fondateurs de l’UFC, Lorenzo et Frank Fertitta.
«Ce fut un parcours incroyable et cela n’aurait pas été possible sans tout ce monde», avait témoigné le Québécois, par voie de communiqué, lors de l’annonce, énumérant alors tous ceux ayant gravité autour de lui durant sa carrière, dont White, puis saluant du même coup ses adversaires.
De barbare à athlète
Avec l’élection de St-Pierre parmi les immortels, l’occasion sera maintenant idéale pour que l’on remercie dignement à son tour le légendaire Québécois qui, à n’en point douter, a laissé une trace indélébile sur les arts martiaux mixtes.
«Je me suis battu afin que mon sport soit accepté comme un vrai sport, avait lui-même reconnu le combattant québécois dans une entrevue accordée au “Journal de Montréal”, l’an dernier. On était traité comme des barbares et pas vraiment comme des athlètes.»
C’est effectivement l’impact qu’a eu St-Pierre sur la notoriété de son sport, si bien qu’il a pu, au fil des ans, décider de grimper dans l’octogone, selon ses termes.
«Un pionnier»
DanaWhite ne l’aura pas toujours trouvé commode, mais il le reconnaît aujourd’hui comme un grand de la discipline, parmi les plus illustres.
«Georges St-Pierre est un pionnier des arts martiaux mixtes au Canada et il a aidé à faire grandir notre sport au niveau planétaire, avait d’ailleurs exposé le président de l’UFC au moment d’annoncer sa future intronisation. Il est l’athlète le plus populaire qui provient du Canada et l’un des meilleurs combattants de tous les temps.»
Ayant pris sa retraite des arts martiaux mixtes en février 2019, celui qu’on surnomme «GSP» a conclu sa carrière avec un dossier de 26-2 et 8 K.-O.. Vainqueur de 20 de ses 22 combats au sein de l’UFC, il a été champion des poids mi-moyens et moyens de la prestigieuse organisation.
Des combats marquants
Parmi ses batailles les plus marquantes, il faut forcément se rappeler du duel livré au Madison Square Garden de New York contre Michael Bisping, en novembre 2017, après quatre ans d’absence. À l’aide d’une prise de soumission au troisième round, St-Pierre avait forcé l’arbitre à stopper le combat, ce qui lui avait procuré le titre des poids moyens.
Sa précédente présence dans l’octogone face à Johny Hendricks, à Las Vegas en 2013, avait aussi offert un superbe spectacle. Le Québécois l’avait alors emporté par décision partagée pour conserver son titre chez les mi-moyens. «GSP» détient d'ailleurs toujours le record du plus grand nombre de défenses de titre dans cette catégorie, avec neuf.