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Culture

Un film écrit par Jean-Carl Boucher et Pier-Luc Funk verra le jour

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Patrick Delisle-Crevier

2024-08-02T10:00:00Z
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Depuis son enfance, Jean-Carl Boucher incarne Ricardo Trogi dans ses films. Il y a eu 1981, 1987, 1991, et voilà que 1995 arrive dans nos salles de cinéma. Le comédien devenu réalisateur prend de plus en plus de plaisir à se trouver derrière la caméra, mais il accepte encore de jouer quand c’est un rôle qui l’allume, ce qui est bien sûr le cas pour 1995.

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Jean-Carl, c’est un beau retour au grand écran! Comment vas-tu?

Ça ne pourrait pas aller mieux. J’ai de beaux projets, il se passe de belles choses et j’ai un super bel été, pendant lequel j’oscille entre mon métier de réalisateur et celui de comédien.

Ce n’est quand même pas banal de jouer le même rôle dans une suite de films et de grandir à l’écran, comme ce fut le cas pour toi, dans les films de Ricardo Trogi!

C’est une histoire d’amitié et de grande confiance qui s’est développée entre Ricardo et moi. C’est une collaboration artistique qui s’étire effectivement sur 15 ans. C’est quand même rare! Je me trouve très chanceux de vivre ça avec quelqu’un que j’apprécie autant. Et en plus, je le joue dans ses films, et il ne m’a jamais demandé de l’imiter ou de le représenter de telle ou telle façon. J’ai mis beaucoup de moi dans le personnage, et il m’a laissé une grande liberté. J’ai eu un grand plaisir à mettre de moi-même dans ce personnage. Finalement, c’est un mélange de Ricardo et de moi.

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Photo : / ALLIANCE
Photo : / ALLIANCE

Parle-moi de 1995...

Ça représente un moment assez charnière dans la vie de mon personnage. Il se demande s’il est un artiste, et surtout, comment il va s’inscrire dans ce fameux monde. Il se demande s’il mérite sa place et, si jamais il en a une, s’il sera en mesure de la garder. C’est une étape importante dans la vie de plusieurs créateurs et artistes. Ce film, c’est celui dans lequel Ricardo Trogi trouve sa voie.

Tu as sûrement beaucoup voyagé pour les besoins du tournage...

Oui, et ce fut génial! J’ai tourné à Casablanca et à Essaouira, au Maroc. Les Marocains ont été tellement gentils et accueillants. Ils sont très habitués aux tournages. Habituellement, ce sont surtout des films américains qui s’y produisent. Casablanca est une ville calme et zéro chaotique. Comme nous devions recréer Le Caire, en Égypte, il a fallu créer un peu de chaos. Sinon, je suis allé au Népal, et ç’a été un autre bel endroit. On est aussi allés tourner dans l’Himalaya, en hélicoptère, pour le tournage d’une certaine scène.

Que représente cette série de films dans ta carrière?

Cette série de films a eu un impact important dans ma vie, et les gens m’en parlent beaucoup. Je suis très content de ça. Mais la réalisation occupe une grande place dans mon emploi du temps! Je reviens seulement au métier de comédien pour des rôles comme celui de Ricardo. À la base, ce que je voulais faire avant tout, c’était de réaliser. Alors, j’ai fait le choix de faire plus de réalisations, et de revenir de temps en temps au jeu pour un cinéaste et un rôle que j’apprécie. Donc, c’est merveilleux!

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Justement, quel est ton rapport au métier d’acteur, maintenant?

Je viens d’apprendre tout dernièrement que Pier-Luc Funk et moi allons faire notre film. On a enfin reçu le financement. Nous avons écrit ce film tous les deux, et c’est certain que je vais jouer dedans avec Pier-Luc. Mais je ne veux pas être des deux côtés de la caméra, alors je vais jouer dedans, parce que nous l’avons écrit pour nous deux. C’est un autre réalisateur qui fera le film. Mais j’accepte de faire des projets qui m’allument. Ç’a été le cas pour Doute raisonnable et Pour toi Flora; ce sont des sujets que je trouve importants et des rôles qui m’allument. Mais je n’ai pas ce besoin d’être comédien à tout prix. Je veux faire des choses qui me parlent, parce que je me plais à réaliser. En ce moment, je réalise Discussions avec mes parents depuis deux ans et je commence une nouvelle série à TVA cet automne.

Tu passes encore des auditions?

Pas tant que ça... Même que les derniers rôles que j’ai joués, ce sont des amis qui me les ont proposés. Mais moi, je n’ai pas tant envie de me battre pour avoir un rôle ou pour faire mon métier. Le fait d’aller en audition, c’est de me requestionner et de me remettre dans une situation de stress. Je n’ai pas cette facilité et ce plaisir de me vendre. Je n’ai jamais été aussi heureux qu’en ce moment dans ma vie et je me plais dans tout ce que je fais. Ma vie n’a jamais été aussi fluide.

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Parle-moi un peu de votre projet de film, à Pier-Luc et toi...

Ce sera une comédie un peu à la Superbad. Les gens vont être surpris, car nous allons traiter d’un sujet assez lourd, qui est celui de l’intimidation, mais en même temps, ce sera très drôle. Je suis content de faire ça avec mon grand ami Pier-Luc, car nous avons commencé ensemble dans ce métier, de la même façon et dans le même film (Un été sans point ni coup sûr). C’est quelque chose d’assez rare que nous soyons ensemble et encore dans le même milieu. Qu’on partage cette passion commune, c’est unique!

Est-ce que tu envies une carrière comme celle de Pier-Luc Funk?

Pas du tout! Je ne me verrais pas animer, je n’ai pas ce côté «spectacle» en moi. J’aime la créativité et la création, j’aime être idéateur, et j’aime propulser et faire bouger les choses. Mais je ne serais pas capable d’avoir une carrière comme celle de Pier-Luc. Je l’admire pour ce qu’il fait, mais je n’envie pas ça, parce que ce n’est pas moi de faire ça.

Qu’est-ce qui a été un déclic pour toi face à ce changement de carrière?

J’aime faire briller les autres et j’aime créer un film ou une série. J’aime diriger un plateau. Ça fait partie de moi depuis mon enfance. J’ai toujours réalisé des petits courts métrages, et même qu’enfant, toutes mes payes allaient dans la réalisation de mes films. Je jouais au comédien dans le but de réaliser des films. J’ai compris assez tôt que c’était là que j’avais le plus de plaisir. Je n’ai jamais vraiment voulu être acteur. Déjà, plus jeune, j’étais plus intéressé de savoir qui faisait les films que de savoir qui jouait dedans. Jeune, mes parents voulaient m’offrir la possibilité de faire du parascolaire et ils ont vite compris que le kinball et le hockey, ce n’était pas fait pour moi. Ils m’ont donc amené à faire des ateliers de jeu, et finalement, un appel de distribution pour le film Un été sans point ni coup sûr est venu changer les choses et m’a propulsé au rang de jeune comédien. Ces rôles ont boosté ma confiance, et c’est aussi ça qui m’a fait découvrir le milieu et l’aspect créatif et technique de ce métier. Ce métier m’a ouvert les bras et ç’a été rassurant!

1995 est actuellement en salle.

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