Restez poli avec l’intelligence artificielle, prévient un expert

Certaines voix commencent à s’élever pour encourager les internautes à cesser d’utiliser des formules de politesse lorsqu’ils s’adressent à une intelligence artificielle. 

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Le président-directeur général d’OpenAI, Sam Altman, a même écrit, dans une réponse à un utilisateur de la plateforme X, que les «s’il-vous-plait» et «merci» coûtaient des «dizaines de millions de dollars» en données.

En entrevue à l’émission de Benoit Dutrizac à QUB radio et télé, l’expert en intelligence artificielle et PDG de Bullseye AI, David Proulx, a signifié qu’il ne partageait pas la même vision.

Selon lui, il est plutôt important de demeurer poli dans nos échanges avec une intelligence artificielle.

«Je dis toujours ''s'il vous plaît'' puis ''merci'', parce que je me dis que si un jour, ils nous dominent, bien, ils vont savoir que depuis le jour 1, j'étais gentil avec eux», a-t-il d’abord lancé à la blague.

Ce dernier a toutefois enchaîné avec des arguments plus sérieux appuyant son point de vue.

«Quand on parle à une intelligence artificielle, si on se rend compte ou pas que c'est un humain, bien, si les gens prennent la peine de dire ''s'il vous plaît'' puis ''merci'', bien, c'est qu'ils sont conscients qu'ils sont en face de quelque chose de conscient», indique l’expert.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Ce dernier souligne que les médias sociaux et la technologie ont modifié la manière dont on échange entre humains et qu’il y a fort à parier que l’intelligence artificielle aura elle aussi une influence sur notre communication.

«Si on commence à arrêter de dire s'il vous plaît puis merci, parce que c'est une IA, on va le faire avec les gens autour de nous, puis je ne veux pas ça», soutient David Proulx.

«On est poli pour l'autre, mais on est aussi poli pour nous. On se fait du bien nous-mêmes quand on est poli avec autre chose», ajoute-t-il.

Quant aux «dizaines de millions de dollars» évoquées par le PDG d'OpenAI, M. Altman, celles-ci demeurent des coûts marginaux, estime l’expert.

«Les quelques dizaines de millions, voire des centaines de millions, dans les dizaines, voire des centaines de milliards qui sont utilisés uniquement par OpenAI avec tout le processing power de leur GPU, c'est une goutte dans l'océan», affirme-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.