Le changement de stratégie militaire de l’armée russe, qui affirme vouloir maintenant concentrer son intervention sur l’est du pays, confirme l’échec de la méthode utilisée initialement.

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C’est ce qu’a affirmé Rémi Landry, lieutenant-colonel retraité des Forces armées canadiennes et professeur associé en politique appliquée à l'Université Sherbrooke.

«Ce que ça nous dit c’est que définitivement, il y a un échec que les Russes ne voudront pas avouer, mais ça n’a pas fonctionné comme on s’attendait que ça fonctionne avec la capitale Kyïv et puis les autres opérations qu’il y avait au nord» a-t-il dit, en faisant référence au nouveau discours de la Russie qui soutient vouloir concentrer ses efforts plus au sud et à l’est de l'Ukraine pour éventuellement compléter le lien terrestre entre les territoires déjà conquis vers la péninsule de la Crimée. 

Des négociations qui laissent perplexe 

Interrogé à savoir s’il était encouragé par la nouvelle ronde de négociations qui se tient actuellement en Turquie, Rémi Landry n’a pas démontré beaucoup d’enthousiasme face aux «déblocages verbaux».

«Je pense que ce qu’il faut attendre c’est de voir finalement, des actions sur le sol par les Russes parce que depuis le début ils font toutes sortes de promesses, ils disent toutes sortes de choses et puis ce n’est jamais réellement ce qui se passe», a-t-il soutenu, soulignant au passage que la Russie n’était jamais supposée envahir l’Ukraine comme elle l’a fait.

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De nouvelles armes antichar utilisées par les troupes ukrainiennes 

Questionné au sujet des nouvelles armes antichar utilisées par les Ukrainiens pour repousser les envahisseurs, M. Landry a indiqué qu’elles faisaient assurément une différence dans le déroulement des combats.

«Du côté antichar, on a fait des développements incroyables» a-t-il laissé entendre, expliquant que les missiles tirés à l’aide de ces armes portées à l’épaule par les soldats ont la capacité de pouvoir détruire le char d’assaut en les frappant sur le dessus.

De l’avis de Rémi Landry, de telles avancées au niveau de l’armement font en sorte qu’il est essentiel de revoir les stratégies militaires à utiliser sur le terrain, une tâche que l’armée russe a peut-être prise à la légère.

«Les troupes russes n’étaient pas bien préparées au type de combat qu’elles allaient livrer», a-t-il soutenu, en ajoutant qu’il ne faut pas sous-estimer la qualité de l’entraînement offert par l’OTAN aux troupes ukrainiennes depuis 2014.

«On le voit, ils sont en mesure de s’approcher en petits groupes et puis éventuellement de faire très mal aux forces mécanisées des éléments russes», a-t-il dit.