Un duel entre Juraj Slafkovsky et Shane Wright
Jean-François Chaumont
Décrit comme un candidat pour devenir le premier de classe du repêchage de 2022, Shane Wright a finalement glissé jusqu’au quatrième échelon après les sélections de Juraj Slafkvosky, Simon Nemec et Logan Cooley.
À sa sortie du podium au Centre Bell, Wright avait lancé un regard glacial en direction de la table du Canadien de Montréal qui venait de faire de Slafkovsky le grand élu.
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Si la déception était palpable au mois de juillet dernier, l’Ontarien a eu du temps pour décanter. À la veille de la visite du Canadien au Climate Pledge Arena, le centre de 18 ans n’a rien fait pour attiser le feu.
«J’approcherai ce match comme n’importe quel match, a dit Wright avec le sourire au visage. Il s’agira de ma première rencontre depuis mon séjour à Coachella. Je me sens plus confiant. Mais je ne penserai pas à plus de choses. Je vois ça comme un simple match de hockey.»
Même son de cloche du côté de Dave Hakstol. Aux yeux de l’entraîneur en chef, cette rencontre entre le Kraken et le CH ou entre Wright et Slafkovsky fait surtout le bonheur des journalistes.
«Il peut utiliser ses émotions comme il le souhaite. Les émotions font partie du jeu, a rappelé Hakstol. Mais vous (les médias) en parlerez beaucoup, mais je ne pense pas que nous en parlerons beaucoup à l’intérieur du vestiaire. C’est un fait.
«Vous pouvez construire une belle histoire. Pour nous, ce n’est pas une histoire. Shane suit certaines étapes. Il revient d’un séjour dans la Ligue américaine où il a bien joué. Il aura la chance de jouer mardi et je veux qu’il soit excité de revenir au jeu.»
Un séjour à Coachella Valley
Wright ne se retrouvait toutefois pas dans une position pour se lancer dans une querelle verbale. Le numéro 51 a renoué avec l’environnement du Kraken lundi après un passage de cinq rencontres dans la Ligue américaine.
Utilisé pour seulement sept des 18 premiers matchs du Kraken, Wright est allé rebâtir sa confiance avec les Firebirds de Coachella Valley dans la Ligue américaine. Il a participé à cinq matchs, le maximum permis pour une période de conditionnement.
À Coachella Valley, en Californie, Wright a marqué quatre buts en cinq rencontres. Il était heureux de son séjour avec l’équipe-école.
«Ça fait une immense différence, a-t-il mentionné. J’ai clairement gagné en confiance là-bas. J’ai joué de grosses minutes et j’ai touché souvent à la rondelle. Je jouais mon style, je redevenais le même attaquant et je construisais ma confiance en faisant confiance en mes habiletés. J’espère maintenant ramener ça à Seattle avec le Kraken.»
«J’ai confiance en moi. Je sais que je peux être un bon joueur au niveau de la LNH, a-t-il enchaîné. Il y avait de très bons joueurs dans la Ligue américaine. Je prendrai maintenant ça un jour à la fois avec le Kraken.»
À ses sept premiers matchs avec le Kraken, Wright a obtenu une seule passe, mais il a très peu joué avec un temps moyen de 8 min 06 s. Dans la Ligue américaine, il a touché la cible à quatre reprises à ses trois premiers matchs et avec seulement cinq tirs.
«Je ne m’attends pas à marquer au même rythme dans la LNH, mais j’aimerais juste sauter sur un retour pour débloquer», a-t-il répliqué.
La bonne attitude
Dans le sublime vestiaire du Kraken à leur centre d’entraînement, Yanni Gourde avait de bons mots pour son jeune coéquipier.
«Shane garde la bonne attitude, a souligné l’ancien du Lightning. Il est content d’être ici. Il reste plus longtemps sur la glace pour travailler sur son jeu. Il est vraiment un bon jeune homme et il est humble. Quand il a appris qu’il partait pour un séjour dans la Ligue américaine, il aurait pu être déçu. Mais ce n’était pas le cas. Il restait positif, il voulait jouer des matchs et toucher à la rondelle. Il a marqué de beaux buts dans la Ligue américaine. C’est un jeune avec un beau potentiel. Il travaille fort, alors il est sur la bonne voie.»
Le Kraken n’a toujours pas confirmé cette nouvelle, mais Ron Francis devrait prêter Wright à l’équipe canadienne pour le Championnat du monde junior qui se déroulera à Halifax et Moncton.