Un documentaire sur Gilles Villeneuve à ne pas manquer
SAMEDI 22 H 30, RADIO-CANADA
Alexe-Sandra Daigneault
La plus grande vedette québécoise de l’histoire du sport automobile est sans conteste Gilles Villeneuve, dont la carrière fulgurante s’est terminée par une tragédie. Ses exploits, rappelés dans le documentaire Gilles Villeneuve: à toute vitesse, resteront néanmoins gravés dans nos mémoires.
• À lire aussi: Ces deux comédiens joueront Gilles Villeneuve et sa femme Joann au cinéma
• À lire aussi: À 52 ans, Jacques Villeneuve est papa pour la 6e fois
Voilà 41 ans, le 8 mai 1982, le monde du sport pleurait le décès de Gilles Villeneuve, considéré par plusieurs comme le pilote de formule 1 le plus rapide de sa génération. Les années n’ont pourtant pas terni la légende du casse-cou de Berthierville, dont le tableau de 6 victoires et 13 podiums en 5 ans reflète mal son audace et son talent.
Afin d’expliquer pourquoi Gilles Villeneuve portait le titre de monstre sacré de l’écurie Ferrari, Dan Santerre retrace le parcours de cette étoile filante dans le documentaire Gilles Villeneuve: à toute vitesse. À l’aide d’images d’archives et d’entrevues avec des amis, des adversaires, des journalistes ou des collègues qui ont côtoyé le pilote, le réalisateur dessine le portrait d’un acrobate de la piste destiné à la gloire.
C’est un départ
Issu d’une famille modeste qui lui transmet sa passion pour la mécanique, Gilles Villeneuve rêve depuis toujours de devenir pilote automobile. Par manque d’argent, il choisit de se lancer dans la course de motoneiges dès qu’il a l’âge de s’inscrire: le bolide qu’il dessine lui permet alors de dominer les circuits et d’attirer l’attention de Kris Harrison, qui l’invite à rejoindre l’écurie canadienne de Formule Atlantic en 1974.
Le pilote est déterminé à faire sa marque, et il n’hésite pas à vendre sa maison et à déménager sa famille dans une roulotte pour y parvenir. Même lorsqu’il se brise les deux jambes lors d’un accident qui a lieu dès sa deuxième course, il revient vite derrière le volant, décrochant la première place de la majorité des podiums jusqu’en 1976.
Remonter le peloton
Au cours du Grand Prix de Trois-Rivières, auquel plusieurs pilotes de formule 1 sont invités à participer, Gilles Villeneuve fait effectivement mordre la poussière à la vedette de l’écurie McLaren. Impressionné par les dérapages contrôlés de Gilles, le pilote James Hunt recommande aussitôt à son patron de lui offrir un contrat. Villeneuve ne reste toutefois pas longtemps chez McLaren, puisqu’il est remarqué par la mythique écurie Ferrari dès sa première course de F1 au Grand Prix de Grande-Bretagne, le 16 juillet 1977.
Le mois suivant, le pilote de Berthierville porte ainsi les couleurs de l’Italie lorsqu’il participe au Grand Prix italien. L’accueil du public est plutôt froid – surtout lorsque Villeneuve subit un accident spectaculaire qui a lieu dès sa deuxième course. Il ne tarde cependant pas à faire ses preuves en se classant parmi les meilleurs, en plus de se forger une réputation de pilote sympathique, amusant et respectueux.
Un arrêt forcé
Sa popularité explose lorsqu’il remporte son premier Grand Prix en sol montréalais, en 1978, avant de disputer une course absolument époustouflante à Dijon. Dès lors, Villeneuve devient un adversaire de taille pour des pilotes tels que René Arnoux, Jacques Laffite ou Pierre Dupasquier, qui évoquent les plus belles victoires du Québécois. Villeneuve est toutefois rattrapé par son côté naïf lorsque son nouveau coéquipier et ami, Didier Pironi, lui vole la première place du Grand Prix de Saint-Marin en 1982.
Choqué par cette trahison, Gilles n’a plus qu’une idée en tête: battre Pironi coûte que coûte. C’est ainsi qu’il refuse d’abandonner les qualifications du Grand Prix de Belgique, même si les pneus de son véhicule sont dangereusement usés. Cette imprudence provoque malheureusement la mort du pilote de 30 ans, le 8 mai 1982, plongeant toute la communauté du sport automobile dans le deuil. Emporté dans la fleur de l’âge, Gilles Villeneuve aura ainsi vécu l’existence courte et lumineuse de ces vedettes qui ne seront jamais oubliées...