Un dilemme éthique dans STAT déclenche des réactions fortes chez les téléspectateurs
Vanessa Hébert
L'épisode final de cette semaine dans STAT a provoqué son lot de réactions, alors que l'équipe médicale a dû faire face à un dilemme moral et éthique qui a fait vivement réagir les téléspectateurs.
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Plus tôt cette semaine, on apprenait qu'après une consultation au sein de l'équipe, le comité d'éthique de l'hôpital Saint-Vincent avait pris la décision que le foie d'une des victimes de la tuerie dans un bar LGBTQ+ irait au tireur, qui avait besoin d'une greffe.
Voilà qu'à la fin de la demi-heure du jeudi 24 février, bien que les dons soient anonymes, les parents de la victime (Isabelle Cyr et Patrice Coquereau) comprennent que la personne qui sera sauvée grâce à leur fille est nul autre que celui qui l'a tuée. Sans surprise, ils ont bien du mal à digérer cette information.
Évidemment, il s'agit d'un sujet qui génère beaucoup de réactions et des tensions, même dans l'épisode au sein de l'équipe, alors que Jacob (Lou-Pascal Tremblay) fait part de son désaccord à Emmanuelle (Suzanne Clément) en début d'épisode.
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Même son de cloche de l'autre côté de l'écran, du côté des téléspectateurs, qui ont été nombreux à s'exprimer à ce sujet sur les réseaux sociaux. Si plusieurs ont beaucoup de difficulté à accepter le fait que le tueur soit sauvé par une de ses victimes et comprennent la réaction des parents, d'autres rappellent que c'est du devoir des médecins de tout faire pour sauver leurs patients.
Voici quelques réactions tirées sur la page Facebook de l'émission:
«Les parents ont tout à fait raison et j'espère qu'ils gagneront leur cause de faire retirer le foie de leur fille dans le corps de ce meurtrier ou que la nature même va le rejeter.»
«C’était tellement prévisible... Et je comprends les parents! J’aurais eu la même réaction!!!!»
«Moi je trouve que c’est pas éthique de faire ça même si le comité donne son GO»
«Je pense qu’une personne, qui soit-il ou soit-elle, dans la vraie vie et non une émission de télé, a droit de recevoir les dons d’organes, et ça reste confidentiel.....ma carte est signée et le restera.....Merci aux auteurs.es pour cette émission qui nous fait vivre beaucoup d’émotions. En passant, tout le monde a droit à son opinion.»
«Dans le code d'éthique, Emmanuelle en parle et ils ne peuvent pas décider si un patient a le droit de vivre ou non, ils doivent faire tout en leur pouvoir pour le sauver.»
«Il s'agit de leur fille mais 1) leur fille est une adulte 2) leur fille avait signé sa carte du don d'organes 3) les organes de ton enfant ne t'appartiennent pas»
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Sur Twitter, le docteur Alain Vadeboncoeur, qui est conseiller médical pour les auteurs de STAT, a rappelé qu'au-delà de l'éthique, il y a aussi la notion d'urgence qui entre en ligne de compte.
Il faut présumer que c'est le plus urgent de la liste si on veut résoudre la question adéquatement, et qu'il mourrait sans ce foi. Une fois ces prémisses posées, on peut se demander si ce contexte est suffisant pour laisser mourir quelqu'un.
— Alain Vadeboncoeur (@Vadeboncoeur_Al) February 24, 2023
Ce n'est pas la première fois que STAT nous confronte à des sujets parfois inconfortables, mais qui peuvent faire partie du quotidien des équipes médicales.
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