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Élections fédérales: un des pires taux de participation de l’histoire

Photo Courtoisie, Élections Canada
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Photo portrait de Genevieve            Abran

Genevieve Abran

2021-09-21T20:30:00Z
2021-09-21T20:39:31Z
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Le taux de participation aux élections fédérales d’hier est l'un des plus faibles (voire le plus faible) de l'histoire du pays. Le désintérêt politique, particulièrement chez les jeunes électeurs, pourrait expliquer ce chiffre décevant, croit un politologue.

Seulement 58,4% des électeurs admissibles ont fait entendre leur voix lors du scrutin qui s’est conclu par l’élection d'un nouveau gouvernement libéral minoritaire, selon les dernières données d’Élections Canada.  

Mais attention: les votes des personnes qui se sont inscrites à la liste électorale le jour de l'élection ainsi que les votes par la poste n'ont pas encore été comptabilisés. Les chiffres finaux devraient arriver d'ici quelques jours, selon Élections Canada. 

Reste à voir si le taux de participation dépassera celui de 2008, qui s'était établi à 58,8%. 

La dégradation du taux de participation ne date d'ailleurs pas d’hier. Elle s’inscrit dans une tendance qui s'observe depuis plusieurs années déjà. En 2019, 67% des électeurs avaient exercé leur droit de vote, contre 68,3% en 2015 et 61,1% en 2011. 

Des élections non désirées  

Il ne faut d'ailleurs pas chercher midi à quatorze heures pour expliquer le faible engouement des Canadiens vis-à-vis du dernier scrutin fédéral. 

«Beaucoup de gens n’ont pas été voter à cause de la COVID-19, avance le chargé de cours au Département de science politique de l’UQAM André Lamoureux. Tout au long de la campagne électorale, les gens n’ont pas accepté le déclenchement de cette élection.»

«Les gens décrochent de la politique et ce n’est pas bon pour la santé démocratique», regrette-t-il. 

La jeunesse, moins impliquée?  

Le taux de participation est particulièrement faible parmi les jeunes générations, mentionne André Lamoureux. «Les gens plus âgés votent plus, mais chez les jeunes, c’est l’individualisme qui l’emporte.»  

«Ils iront dans des causes communautaires, locales. Ils iront manifester. Mais quand il s’agit de transposer ses volontés de changements au niveau politique, ils ne vont pas sur ce terrain-là», poursuit le politologue. 

Comment les réintéresser à la chose politique? Par l'éducation, plaide-t-il. 

- Avec Jean-Michel Clermont-Goulet

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