Invasion russe: un couple craint pour ses proches pris en Ukraine
Jean-François Desbiens | Agence QMI
Un couple d’Ukrainiens qui habite Drummondville est rongé d’inquiétudes en raison de la guerre qui sévit dans leur pays d’origine où certains de leurs proches sont encore pris.
À l'extérieur de leur logement, un drapeau bleu et jaune flotte au vent tandis qu’à l'intérieur, Elena Talisman et Oleksandr Bezverkhnii suivent les nouvelles en continu d'une chaîne de télévision de Kiev. C'est à peine s'ils ont fermé l'œil depuis le début de l'invasion russe.
Le couple s'est établi à Drummondville, il y a deux ans, après avoir quitté son Ukraine natale en 2011 en raison de la corruption qui y régnait et les menaces de révolution.
C’est pourquoi Elena et Oleksandr étaient contents en apprenant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait signé ce matin le document officiel d'adhésion pour entrer dans l'Union européenne.
Les sources d'inquiétudes sont toutefois nombreuses pour Oleksandr. Encerclées par l'armée russe, sa mère et ses deux sœurs sont incapables de quitter le pays. Comme plusieurs autres de ses compatriotes, son père, Volodymyr, a pris les armes pour défendre sa patrie.
Dans les écoles en Ukraine, des collectes de bouteilles ont été organisées afin de confectionner des cocktails Molotov. Les enfants aident même les adultes à camoufler les clôtures derrière lesquelles les familles souhaitent se réfugier.
Elena Talisman et Oleksandr Bezverkhnii ont manifesté dimanche à Montréal en soutien à leur pays. Ils implorent les gouvernements occidentaux à maintenir, même accentuer les sanctions économiques envers la Russie et continuent d'espérer un règlement rapide du conflit afin d'éviter que la guerre ne fasse davantage de victimes.