Un «convoi liberté» à Québec: les organisateurs du Carnaval inquiets
Jean-Luc Lavallée
L’arrivée potentielle du « convoi pour la liberté » des camionneurs dans les prochains jours, sur la colline Parlementaire à Québec, pourrait faire une victime collatérale : le Carnaval de Québec.
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Le lancement de la 68e édition du Carnaval – prévue du 4 au 13 février – risque d’être perturbé par les manifestants.
Les organisateurs de l’événement hivernal s’inquiètent de l’impact de cette mobilisation.
Selon diverses publications Facebook, des camionneurs prévoient un rassemblement devant l’Assemblée nationale à compter de jeudi alors que d’autres groupes entendent converger vers la capitale samedi prochain.
Le Carnaval de Québec, qui organise plusieurs activités au cœur de la colline Parlementaire, doit débuter ce vendredi.
« Nous avons appris qu’il y aurait possiblement une manifestation devant l’Assemblée nationale. Ce serait évidemment déplorable que le Carnaval, qui se déploie dans un contexte déjà très difficile et qui tente d’offrir une alternative à la morosité ambiante, devienne une victime collatérale des manifestations », a fait savoir par courriel la directrice générale de l’événement, Mélanie Raymond.
Des activités annulées ?
« S’il le faut, nous composerons avec ces événements », a-t-elle ajouté, refusant pour l’instant d’évoquer une quelconque suspension ou annulation des activités déjà à l’horaire.
Mme Raymond n’a pas voulu nous accorder une entrevue, pour l’instant, en raison de l’incertitude qui plane et du manque d’informations fiables sur la mobilisation à venir.
Le Palais de glace de Bonhomme, un lieu phare du Carnaval, a notamment été érigé à la place de l’Assemblée-Nationale, là où les manifestants risquent de se rassembler.
Même s’il n’y a pas de traditionnel défilé cette année, un cortège d’animaux nordiques – animés par des marionnettistes – doit également déambuler dans la Zone Loto-Québec (face à l’Assemblée nationale) vendredi et samedi à la tombée du jour et au Camp à Jos Vidéotron (place Georges-V). Cette activité serait assurément compromise.
La Ville est sur un pied d’alerte
À la Ville de Québec, personne n’a voulu commenter officiellement la situation hier, mais les autorités sont assurément préoccupées et veillent au grain, selon nos sources, en plus d’envisager divers scénarios pour faire face à toute éventualité en fin de semaine.