Voyageurs: un casse-tête coûteux pour les familles nombreuses
Cassandre Forcier-Martin | TVA Nouvelles
Malgré la réouverture des frontières, plusieurs familles québécoises préfèrent repousser leur plan de voyage aux États-Unis en raison des règles sanitaires sévères pour les tout-petits et du coût élevé des tests.
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«J'étais tellement content lorsqu'on a appris l'ouverture de la frontière pour les voyages non essentiels, mais dès qu'on a vu les contraintes et le prix des tests, on s'est vite rendu compte qu'on n'était pas capables. Surtout pour un petit séjour d'une fin de semaine», a expliqué Andrew Holman, un père de famille américain résidant à Trois-Rivières.
Ses deux garçons ont 12 et 8 ans, si bien que les règles applicables aux enfants non vaccinés de moins de 12 ans empêchent la famille de se rendre aux États-Unis.
Notamment, un enfant de retour de voyage ne peut pas retourner à l’école avant deux semaines. «Ça m'oblige à rester en quarantaine avec mon plus petit à la maison! Pour nous, c'est trop, surtout avec le coût des tests qui font augmenter les frais du voyage de plusieurs centaines de dollars. Selon moi, des tests rapides à la frontière seraient plus efficaces et plus logiques», a souligné M. Holman.
Dans les agences de voyages, l'engouement est présent depuis la réouverture des frontières, mais de nombreuses familles appellent pour annuler un voyage qui était prévu.
«Lorsqu'on regarde les règles en ce moment, les voyages sont accessibles seulement pour les hommes d'affaires et les personnes qui ont un gros budget. Un couple qui part en voyage et qui doit dépenser plus de 200 dollars américains pour des tests, bien ils se disent qu'ils vont couper dans une activité au complexe hôtelier, mais pour les familles de plusieurs enfants, ça devient impossible», a lancé la propriétaire de Voyage Charterama, Barbara Paquin.
Les centres de services scolaires se préparent
Devant ces nouvelles directives, les directions des centres de services scolaires se préparent pour intervenir auprès des familles. Par contre, les écoles ne veulent pas jouer à la police et espèrent la pleine collaboration des parents.
«On va se fier à la bonne volonté des parents et on va envoyer une communication, qui explique toutes les règles, dans les prochaines heures. On sait très bien que les familles ne pourront pas nous cacher leur voyage, les élèves vont en parler et on va le savoir. On fera des rappels auprès des parents. Par contre, l'enseignement à distance ne sera pas assuré. Si un professeur veut le faire, il pourra envoyer des exercices, mais ça ne sera jamais une directive du Centre de services scolaire Chemin-du-Roy», a expliqué le directeur général Luc Galvani.
En attendant la vaccination des jeunes, le casse-tête se complexifie pour les voyageurs, d’autant plus que les mesures et les règles mises en place dans chaque pays ne sont jamais les mêmes.
Pendant 14 jours après son arrivée, l'enfant ne doit pas:
- Se présenter à l'école, à un camp de jour ou à une garderie;
- Se rendre dans un endroit où il pourrait entrer en contact avec des personnes vulnérables (p. ex. établissement de soins de longue durée);
- Emprunter un transport en commun achalandé où la distanciation physique et le port du masque ne sont pas garantis;
- Participer à de grands rassemblements, à l'intérieur ou à l'extérieur, comme un parc d'attractions ou un événement sportif.
Source: gouvernement du Canada