Un Canadien décide de rester à Gaza afin de documenter la guerre
Agence QMI
Si sa famille a fait partie des premiers évacués canadiens mardi, un Canadien d’origine palestinienne a préféré rester dans la bande de Gaza pour continuer à documenter les événements qui s’y déroulent depuis le début du récent conflit avec Israël.
Pour Mansour Shouman, rester sur place était presque une obligation, a-t-il raconté à la BBC.
«Tant que 2,3 millions de personnes souffriront, je pense que c’est une obligation religieuse et humanitaire de rester et de raconter ce qui se passe réellement», a mentionné ce consultant en gestion.
M. Shouman a étudié à l’université Queen’s de Kingston et à l’université de Calgary avant de travailler pendant plusieurs années dans le secteur pétrolier et gazier en Alberta.
Originaire de Jérusalem, il avait décidé de s’installer avec sa conjointe et ses cinq enfants à Gaza il y a maintenant deux ans, malgré les troubles qui perdurent depuis plusieurs années avec Israël.
«Nous menions une vie très agréable ici», s’est-il souvenu lors de son entrevue avec le média britannique.
M. Shouman réside désormais à l’hôpital de Khan Younis, où il dort dans une chambre située à quelques pas de la maternité. «Chaque fois qu’un nouveau bébé naît, j’entends la bonne nouvelle», a-t-il souligné.
Quelques heures pour se rendre à la frontière
La famille Shouman a reçu un courriel d’Affaires mondiales Canada peu avant 1 h du matin, heure locale, pour lui annoncer qu’elle était sur la liste des personnes autorisées à évacuer la bande de Gaza.
Ils devaient se rendre à la frontière de Rafah pour 9 h, où le personnel consulaire canadien les attendait du côté égyptien, a expliqué le père à la BBC. Sa femme et ses enfants y resteront au maximum 72 heures avant de pouvoir s’envoler pour le Canada.
Au total, 59 citoyens canadiens, résidents permanents et membres admissibles de leur famille ont pu quitter Gaza dans la journée de mardi, a indiqué Affaires mondiales Canada.