Un beau convoi de la LIBARTÉ
Danièle Lorain
C’est tout ce qui nous manquait en cette fin de campagne. Une campagne 2022 qui, espérons-le, n’augure pas de celles à venir, car elle n’a fait honneur ni à la politique ni aux Québécois.
Des insultes, des gaffes, des controverses, de l’arrogance, de l’âgisme et de basses manœuvres de récupération...
Absentes de cette campagne : l’éducation et la culture.
Ça dit tout et ça crève les yeux. Comme dit ma Vieille : « C’est gros comme une vache dans un corridor ».
Justement, en ce samedi des journées de la culture, la Ville de L’Assomption avait un programme culturel de qualité, qu’elle a dû annuler pour « accueillir » les manifestants de ce convoi.
Au lieu de profiter des activités culturelles qui leur étaient offertes, les gens ont dû demeurer chez eux et fermer leurs commerces de peur de voir leur ville saccagée.
Au nom de la LIBARTÉ
On envahit cette petite ville de Lanaudière, fief du comté de monsieur Legault, pour exprimer sa colère à l’endroit de son régime « totalitaire ».
On ne se gêne pas pour instrumentaliser la pandémie. On demande la démission de M. Legault. On dépose des gerbes de fleurs devant les CHSLD, on crie à l’horreur d’avoir privé les enfants de liberté. On accuse le gouvernement de les avoir vaccinés de force, en faisant écho au discours « complotiste ».
On ne peut s’empêcher d’y voir une influence du chef conservateur Éric Duhaime. Son slogan de campagne « Libres chez nous » ne pouvait qu’attiser cette colère.
Une colère mal orientée. S’il en est une qui devrait nous animer, c’est celle du peu d’importance donnée à l’éducation dans cette campagne. Nous avons des problèmes et de graves lacunes. La pandémie nous a marqués au fer. Mais regardons devant.
L’avenir de nos enfants passe par l’éducation. Et notre survie en tant que peuple francophone en Amérique du Nord en dépend.