Un an après l'échange Eichel
![Photo portrait de Jean-François Chaumont](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Fjfceeac4afa-baed-4f03-bf7c-534826ee05ca_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jean-François Chaumont
Le 4 novembre. Dans le monde politique, Jean Chrétien avait parlé de cette date comme le «s’quatre novembre au soir» dans la foulée des élections fédérales de 1993.
Dans le milieu du hockey et dans un contexte plus récent, le 4 novembre a une signification importante pour Jack Eichel.
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Il y a pratiquement un an jour pour jour, les Golden Knights de Vegas ont acquis Eichel des Sabres de Buffalo dans une giga transaction.
Les Knights ont échangé les attaquants Alex Tuch et Peyton Krebs ainsi qu’un choix de premier tour en 2022 (Noah Ostlund) et un choix de 2e tour en 2023 pour mettre la main sur le centre à la chevelure frisée.
«Je suis heureux d’appartenir à cette organisation, a dit Eichel à sa sortie d’un entraînement matinal sur la glace du Centre Bell. Je me considère chanceux. C’est un dénouement heureux.»
«Je ne sais pas si c’était la meilleure chose pour ma carrière. Mais j’imagine que oui. Je joue pour une très bonne organisation, c’est de première classe du haut de la pyramide jusqu’au bas. Je me réjouis de ce nouveau départ à Vegas.»
Bon pour les deux équipes
Quand un directeur général conclut une transaction, le cliché reste de dire qu’il s’agit d’une transaction gagnante pour les deux équipes. À Buffalo comme à Vegas, le pacte d’Eichel semble faire le bonheur des deux camps.
Les Sabres ont changé l’image de leur organisation, alors que les Golden Knights ont enfin déniché un centre de premier plan.
«Je ne peux pas commenter sur les sentiments des Sabres, a répondu Eichel lorsque questionné sur cette réalité. Je pense qu’ils sont aussi heureux du jeu de Tuch et de Krebs. Ils ont aussi reçu de bons choix. Je pense aussi que Vegas se réjouit de l’échange. Je voulais m’établir comme un joueur de premier plan cette année. L’équipe joue bien, je contribue aux succès de l’équipe, mais je dois continuer de la même façon. Je veux que les Golden Knights restent heureux de cette transaction. Je reste un athlète fier et je veux bien faire.»
«Mais ce n’est pas mon rôle d’analyser le gagnant de cet échange. De ma perspective, je peux dire que je suis très heureux la transaction.»
Moins de pression
À Vegas, Eichel peut aussi partager la scène avec les Mark Stone, Alex Pietrangelo, Shea Theodore et Jonathan Marchessault.
Loin de Buffalo, le deuxième choix au total au repêchage de 2015, après Connor McDavid, parvient-il à respirer plus librement?
Il y a deux côtés pour y répondre. D’un côté, il y a plusieurs bons joueurs ici à Vegas. Il y a plusieurs vétérans. Je ne ressens pas le même fardeau. Mais de l’autre côté, je dirais que je reste le critique le plus sévère de mon propre jeu. Que ce soit à Buffalo ou à Vegas, je veux bien jouer et j’ai de grandes attentes. Je souhaite être la même personne avec les Golden Knights qu’avec les Sabres.
En santé
À sa première saison à Vegas, Eichel n’a pas joué comme un centre d’impact, un joueur franchise avec un salaire de dix millions. Opéré au mois de novembre 2021 pour une hernie discale, où on lui a posé une vertèbre artificielle dans le cou, l’Américain a porté l’uniforme des Knights pour une première fois le 16 février 2022.
Il a obtenu 25 points (14 buts, 11 passes) en 34 matchs l’an dernier à Vegas.
«Nous traversons tous des étapes dans la vie, a rappelé Eichel. C’était de l’adversité. Je savais que j’aurais besoin de temps pour guérir, mais que j’étais aussi pour revenir en santé. J’avais besoin de traverser une longue route. Il y avait des jours plus sombres. C’est derrière moi maintenant.»
À l’image de son équipe, Eichel connait des jours heureux. Avant la visite à Montréal, il avait déjà 13 points (5 buts, 8 passes) en 12 matchs.
«Jack a toujours été dangereux, même à Buffalo, mais il n’avait pas autant de bons joueurs autour de lui, a expliqué l’entraîneur Bruce Cassidy. Il y a du talent dans cette équipe et il n’a pas besoin d’être le meneur tous les soirs. Il l’est récemment, mais nos espoirs ne reposent pas uniquement sur lui.»
«Il est à une bonne place mentalement. Sa blessure étant derrière lui, c’est une grosse affaire pour lui et pour son état physique. Ces éléments l’ont libéré et c’est pourquoi il fait du bon travail pour nous.»