Un absent et des balles qui font jaser
Jessica Lapinski
Avant que le Canada ne se paie toute une frousse face à l’Allemagne jeudi dans cette phase finale de la Coupe Davis, les États-Unis, la seule autre nation qui misait sur deux joueurs du top 20 dans ses rangs, s’est vu montrer la porte de sortie par l’Italie.
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Une Italie surprenante, privée de ses deux principales têtes d’affiche, Jannik Sinner et Matteo Berrettini, respectivement classés 15e et 16e, qui sont tous deux blessés.
Un spécialiste amer
Comme ce fut le cas dans la rencontre les Canadiens et les Allemands, celle entre les Américains et les Italiens a aussi été départagée lors du double décisif, que la paire formée de Simone Bolelli et Fabio Fognini a remporté 6-4 et 6-4.
De l’autre côté du filet se trouvaient Jack Sock et Tommy Paul. Mais pas Rajeev Ram, troisième mondial dans la discipline et récent champion de la finale de l’ATP.
Le vétéran, qui avait déjà déclaré être amer d’avoir été laissé de côté par le capitaine Mardy Fish, y est d’ailleurs allé d’une pointe à l’endroit de la formation américaine sur Twitter, dans les instants qui ont suivi la défaite.
«Comment se déroule l’Action de grâce [américaine] de tout le monde ?» a écrit le champion, détenteur de quatre titres cette saison.
En conférence de presse, Fish s’est défendu de ne pas avoir sélectionné Ram, mentionnant qu’il était son grand ami et qu’il le considérait comme un grand joueur de double.
«Assurément, il est l’un des meilleurs au monde. Mais mettre en place une équipe de double, ce n’est pas seulement prendre un joueur qui est très bien classé et le jumeler à un autre, en espérant qu’ils obtiendront de bons résultats», a soulevé l’ancien top 10.
«Mauvaises et usées»
Seul gagnant de la journée du côté américain, Taylor Fritz y est pour sa part allé d’une longue critique à l’endroit des balles utilisées par le tournoi.
«Tout ce à quoi je pensais [au bris d’égalité de la première manche], c’est à quel point les balles étaient mauvaises et usées, tellement que j’étais incapable de frapper un coup gagnant. Je tentais d’être agressif, mais ça ne menait à rien», s’est plaint le neuvième mondial, qui a pourtant triomphé de Lorenzo Musetti (23e), 7-6 (8) et 6-3.
Félix Auger-Aliassime a remarqué la même chose face à Oscar Otte. Mais le Québécois, avec son tact habituel, ne s’est pas montré aussi critique.
«Les balles et le terrain sont très différents de ce que nous avons vu à Turin la semaine dernière, a reconnu le Québécois après son simple. Mais nous sommes habitués à ça, en tant que joueurs de tennis. Les conditions changent de tournoi en tournoi.»