Carney sollicité par Harper: «Ça désamorce beaucoup les attaques de Pierre Poilievre», évoque Gaétan Barrette

Pierre Poilievre se retrouve en partie désarmé dans ses attaques face au candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC) Mark Carney, puisque ce dernier aurait été approché par l’ancien premier ministre conservateur Stephen Harper en 2012.

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«C’est sûr que ça désamorce beaucoup les attaques de Pierre Poilievre», constate l’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette lors d’un segment à l’émission La Joute lundi.

M. Barrette fait d’ailleurs remarquer que non seulement M. Carney devient une cible difficile à prendre de court, mais aussi que les conservateurs n’ont pas de candidature avec un curriculum vitae aussi solide pour occuper le poste au ministère des Finances.

«Je vais aller un petit peu plus loin, poursuit-il. Peut-être qu’il regrette aujourd’hui d’avoir balayé du revers de la main la candidature d’Eric Girard [le ministre actuel des finances du Québec].»

M. Carney a révélé dimanche que l’ancien premier ministre Stephen Harper, une icône toujours vénérée par les conservateurs, lui a proposé de prendre les rênes du ministère fédéral des Finances en 2012. Le Canada se trouvait à l’époque dans une situation précaire après la crise économique de 2008.

«Je trouve ça incroyable de la part de l’équipe de M. Carney d’un point de vue strictement de stratégie politique», affirme l’ancienne députée péquiste Elsie Lefebvre.

Cette déclaration a eu l’effet d’envoyer «une patate chaude dans l’arène», ajoute-t-elle.

«Parce que, dans le fond, comment veux-tu dire qu’il est incompétent, si M. Harper lui-même voulait l’avoir comme son numéro deux, comme ministre des Finances?» questionne-t-elle.

Les conservateurs se retrouvent donc à devoir répondre à cette révélation au lieu de pouvoir «continuer leur trajectoire sur l’élan qu’ils se sont donné samedi», indique-t-elle.

Mais selon le chroniqueur Mathieu Bock-Côté, cette information ne permet pas à Mark Carney de se dédouaner de certaines des décisions du gouvernement Trudeau pour lesquelles il a offert ses conseils.

«Il a été solidaire des orientations budgétaires du gouvernement Trudeau. Il a été solidaire des choix financiers du gouvernement Trudeau. Il a été solidaire d’une politique qui nous a conduits à la catastrophe financière», énumère-t-il.

«Donc, un moment donné, je veux bien croire qu’il y a 13 ans ou 14 ans ou 12 ans, on l’a approché pour occuper des fonctions politiques chez les conservateurs, il n’en demeure pas moins que Carney est solidaire du gouvernement qui nous a mis dans une situation absolument impossible aujourd’hui», plaide-t-il.

Voyez le débat intégral dans la vidéo ci-haut.