Trump nous crache au visage: ripostons


Yasmine Abdelfadel
Machiavel disait qu’il vaut mieux être craint qu’être aimé. Donald Trump, lui, pousse le concept encore plus loin: il veut être craint, méprisant et imprévisible. Un tyran de pacotille, un parrain de la politique qui traite ses alliés comme des sous-fifres.
Et qui a-t-il décidé d’humilier en premier dans ce deuxième mandat? Le Canada et le Mexique. Il commence par frapper ceux qui, pendant des décennies, ont été les plus fidèles, les plus dociles, ceux qui ont perdu des soldats en combattant aux côtés des Américains.
Parce que c’est plus facile. Parce que nous sommes à portée de main. Parce qu’il veut montrer au reste du monde qu’il n’a aucune limite. Aucune loyauté. Envers personne.
Insulte
Un décret, signé à la va-vite après une partie de golf.
Un simple coup de Sharpie, et l’économie canadienne vacille.
Des entreprises prises à la gorge. Des milliers de travailleurs laissés dans l’incertitude. Des familles qui se demandent comment elles paieront leur hypothèque.
Et lui? Il rit. Il s’en vante. Entre deux tweets, il nous rappelle que nous ne sommes rien, que nous dépendons de lui, que nous devons nous soumettre, et que plutôt que de se battre, on devrait capituler et s’intégrer aux États-Unis.
Respect
Eh bien, non.
Assez d’humiliations. Assez de courbettes. Assez de ce voisin toxique qui pense que l’amitié se monnaie et que l’allégeance se commande.
Nos gouvernements tentent de colmater les brèches, de diversifier nos marchés, d’amortir le choc. Mais il ne suffit pas d’attendre des solutions d’en haut. Nous aussi, citoyens, avons un rôle à jouer.
Que cette colère se traduise en actes.
Fini les produits américains dans nos chariots. Finis les vacances à Disney, en Floride, à New York. Fini de dépenser nos dollars chez ceux qui nous crachent au visage.
Nous sommes peut-être un «petit marché», mais nous avons du poids. Il ne s’agit pas de punir les Américains. Il s’agit de résister, de se tenir debout.
Il s’agit de se faire respecter.