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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Trump jure de reprendre le canal de Panama

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AFP

2025-01-20T21:10:09Z
2025-01-21T02:42:02Z
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À peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, promettant de faire en sorte que les États-Unis soient à nouveau « respectés » dans le monde et mettant en avant une politique étrangère axée sur « l’Amérique d’abord ». 

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Dans un discours inaugural d’une trentaine de minutes au ton résolument offensif, le 47e président s’est cependant aussi posé en « artisan de la paix ». « L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur », a-t-il lancé.

MEGA/WENN
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« Nous mesurerons notre succès, non seulement par les batailles que nous remporterons, mais aussi par les guerres que nous terminerons et, peut-être plus important encore, par les guerres dans lesquelles nous n’entrerons jamais », a affirmé le républicain, peu après sa prestation de serment.

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Il s’est félicité qu’« un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille », faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Cette référence aux otages a été la seule saluée par le président démocrate sortant Joe Biden, présent à son côté pour la cérémonie d’investiture au Capitole, siège du Congrès américain.

Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle où il a signé de multiples décrets, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.

« Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité », a déclaré Steve Witkoff, un proche de M. Trump désigné comme émissaire spécial pour le Moyen-Orient et qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.

M. Trump a aussi promis de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans toutefois s’attarder sur le sujet pour sa première journée de retour à la Maison-Blanche.

« Golfe d’Amérique »

Mais le président Trump s’est montré aussi menaçant, disant vouloir « reprendre » le contrôle du canal de Panama construit par les États-Unis et transféré au Panama en 1999. « L’objectif de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés », a-t-il lancé.

« Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue », a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient « gravement surtaxés ».

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MEGA/WENN
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« Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre », a asséné le président américain.

Son homologue panaméen José Raul Mulino a aussitôt répliqué que « le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama ».

Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914.

Il a fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors, Jimmy Carter, décédé le mois dernier, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.

Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain.

M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine et qui sera le premier chef de la diplomatie à parler couramment espagnol, avait averti la semaine dernière que la Chine, par son influence, pourrait effectivement fermer le canal de Panama aux États-Unis en cas de crise.

« Il s’agit d’un problème légitime auquel il faut faire face », avait déclaré M. Rubio.

Donald Trump a également dit que les États-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le « golfe d’Amérique ». Il a annoncé une série de mesures drastiques pour lutter contre « l’invasion » de migrants aux États-Unis, y compris en déployant l’armée américaine à la frontière sud avec le Mexique.

« L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier », a conclu le président Trump dont le retour à la Maison-Blanche est vu avec inquiétude à travers le monde.

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