Publicité
L'article provient de Le sac de chips

Trump évoque la victoire de Biden, les médias le remarquent et il est furieux

AFP
Partager
Photo portrait de LE SAC DE CHIPS

LE SAC DE CHIPS

2020-11-15T21:30:41Z
Partager

Donald Trump n’a toujours pas reconnu sa défaite, évidemment.

Mais, très tranquillement, à demi-mot ou à coups de lapsus successifs, il l’évoque de plus en plus. 

• À lire aussi: Les 10 pires choses que Trump a faites pendant sa présidence

Dimanche matin, au milieu d’une longue série de tweets et de retweets colériques (en majuscule évidemment), il a, pour la première fois, mentionné explicitement la victoire de Joe Biden.

• À lire aussi: Marie-Chantal Toupin explique pourquoi elle écrit en MAJUSCULES sur les réseaux sociaux

«Il a gagné parce que l’élection était truquée», a-t-il écrit, huit jours après l’annonce des résultats de l’élection.

Certes, le président américain a, une nouvelle fois, mis en avant l’hypothèse de fraudes massives, qu’aucun élément concret ne vient accréditer.

Mais les deux premiers mots de son tweet («He won») ont retenu l’attention, car c’était la première fois qu’il les utilisait. Et dans le cas de Donald Trump, ce n'est pas rien. Les mots sont importants.

Publicité
AFP
AFP

Évidemment, les médias du monde entier ont rapporté ce léger changement de ton du président sortant. Comme la planète retient son souffle, il est normal que chaque message de Donald Trump soit scruté à la lettre.

Ce qui a, vous devinerez, fâché Donald.

Un peu plus d’une heure plus tard, face à l’avalanche de réactions suscitées par son message, il a, comme il le fait souvent, donné un grand coup de barre dans l’autre sens.

• À lire aussi: 27 personnes qui se demandent dans combien de temps Melania Trump va demander le divorce

«Il a seulement gagné aux yeux des MÉDIAS FAKE NEWS», a-t-il lancé premièrement.

«Je ne concède RIEN! La route est encore longue. L’élection était TRUQUÉE!» a ajouté le 45e président des États-Unis, qui a échoué à se faire réélire, contrairement à ses trois prédécesseurs directs, Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

Interrogé sur ce tweet matinal, Ron Klain, qui deviendra secrétaire général de la Maison-Blanche le 20 janvier, jour de la prise de fonction de Joe Biden, a appelé à mettre les choses en perspective.

«Si le président est prêt à commencer à reconnaître la réalité, c’est positif», a-t-il déclaré sur NBC. 

Cependant, a-t-il ajouté, «ce n’est pas le compte Twitter de Donald Trump qui fait de Joe Biden le président. Ce sont les Américains qui en ont décidé ainsi».

Publicité

Une défense bien piteuse 

Donald Trump a, dès le jour de l’élection (et bien avant), alors que tous les résultats n’étaient pas encore connus, adopté une posture très belliqueuse, promettant une véritable guérilla judiciaire. 

Depuis l’annonce, le 8 novembre, de la victoire de Joe Biden, la plupart des dirigeants de la planète l’ont félicité, renforçant l’idée que personne – ni aux États-Unis ni ailleurs – ne prenait véritablement au sérieux les actions en justice engagées par l’équipe Trump. 

AFP
AFP

En l’absence d’éléments probants accréditant l’hypothèse de fraudes électorales massives, la plupart de ces recours ont d’ailleurs depuis été rejetés par les tribunaux. 

• À lire aussi: 7 photos de Joe Biden qui regarde les feux d'artifice avec beaucoup d'amour et d'émerveillement après sa victoire

Les résultats de tous les États ont désormais été annoncés par les grandes chaînes de télévision américaines: Joe Biden a remporté 306 grands électeurs, contre 232 au président sortant.

Plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), ont par ailleurs frontalement contredit le président sur ses accusations de fraude. 

«L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis», ont-elles affirmé dans un communiqué commun. «Il n’existe aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit».

Obama déçu de Trump 

Si personne, à Washington, n’envisage de véritable crise (rien, dans la Constitution, n’oblige un président à reconnaître sa défaite), des voix s’élèvent pour déplorer le climat que crée Donald Trump en refusant obstinément de reconnaître le verdict des urnes.

Publicité

Son prédécesseur démocrate Barack Obama est ainsi monté au créneau pour dénoncer son attitude, sans équivalent dans l’histoire politique américaine moderne.

«Quand Donald Trump a gagné [en 2016], je suis resté debout jusqu’à 2h30 du matin et je l’ai appelé pour le féliciter», a-t-il rappelé dimanche sur CBS. 

AFP
AFP

S’il a réaffirmé n’avoir aucun doute sur l’issue de l’étrange séquence politique en cours – «Joe Biden sera le prochain président des États-Unis» – Barack Obama a aussi lancé une mise en garde.

• À lire aussi: La lettre touchante que Bush père a laissée à Bill Clinton après sa défaite devient virale

«Cela fait des dégâts», a-t-il martelé, se disant déçu par le silence assourdissant des élus républicains. «Il y a des millions de personnes qui pensent: “Il doit y avoir de la triche parce que le président l’a dit”».

À VOIR AUSSI  

Publicité
Publicité

Sur le même sujet