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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Débat en anglais: Trudeau, O’Toole et Singh appuient la demande d’excuses au consortium

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Raphaël Pirro | Agence QMI

2021-09-15T14:46:59Z
2021-09-15T16:48:09Z
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Justin Trudeau, Erin O’Toole et Jagmeet Singh appuient la demande formulée de manière unanime à l’Assemblée nationale, mardi, pour réclamer des excuses au consortium médiatique qui s’est chargé de préparer les questions lors du débat en anglais, incluant la déclaration d’ouverture visant Yves-François Blanchet et le Québec.

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«Je trouve que la prémisse de la question était inacceptable et je pense que ce serait important que le consortium s’explique et s’excuse. Les Québécois ne sont pas racistes», a déclaré M. Trudeau, qui a eu des mots durs envers le Groupe de diffusion du débat des chefs fédéraux en point de presse mercredi à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Le chef libéral a indiqué qu’il fallait «travailler ensemble pour améliorer notre pays et lutter contre la discrimination où elle existe», mais il a dit que «faire des déclarations» comme celle qui a été incluse dans la question à M. Blanchet, «c’est pas utile pour le pays et c’est insultant pour les Québécois».

En campagne à Saguenay mercredi, le chef conservateur Erin O’Toole y a aussi mis du sien. «Je suis tanné du "Québec bashing". Et le consortium doit s’excuser. Comme j’ai dit, la question était injuste.»

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M. O’Toole a affirmé qu’il était le seul à avoir un «engagement clair» sur la nation québécoise et qu’il était le seul à pouvoir remplacer Justin Trudeau. «C’est impossible pour M. Blanchet d’agir sur vos intérêts, sur les enjeux importants pour vous et votre famille», a-t-il lancé.

Notons que les deux chefs ont réitéré leur demande en anglais, après l’avoir prononcé une première fois en français.

Jagmeet Singh, le chef du NPD, a abondé dans le même sens que ses vis-à-vis. «Nous sommes d’accord qu’une excuse est de mise», a-t-il fait savoir dans une déclaration envoyée à l’Agence QMI.

Un sondage de la firme Léger mené pour le compte de TVA et du «Journal» a révélé mercredi un fossé qui continue de s’élargir entre l’opinion publique du Québec et du reste du Canada en ce qui concerne des enjeux de société comme la protection du français ou encore la laïcité.

Justin Trudeau ne s’est pas prononcé sur l’état actuel de l’unité canadienne, mais a défendu son bilan en matière de défense du français et rappelé que son gouvernement «reconnait que le français est menacé».

De son côté, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a porté plainte mercredi auprès du Conseil de presse (CPQ), lui demandant de saisir le dossier du débat des chefs en anglais. L’organisation remet en question le choix de la modératrice ainsi que la neutralité de la question posée à Yves-François Blanchet.

Une motion unanime 

Mercredi, les élus de l’Assemblée nationale ont appuyé à l’unanimité une motion du Parti québécois qui réclamait de telles excuses, dénonçant un «procès hostile intenté contre la nation québécoise».

Vendredi dernier, François Legault était sorti de manière virulente contre les organisateurs du débat, et estimé que des excuses, en ces circonstances, étaient appropriées.

Du côté anglophone, le consortium rassemblait les chaînes CBC News, Global News, CTV News, et APTN News. Le texte de la motion a été transféré à tous les médias impliqués.

Yves-François Blanchet était sorti du débat en colère. Il déclarait alors qu’une «chaudière d’insultes» avait été lancée au visage des Québécois.

Au lendemain du débat des chefs en anglais, le Groupe de diffusion avait été forcé de se prononcer pour répondre au tollé grandissant.

«La question de Mme [Shachi] Kurl concernant la loi 21 et le projet de loi 96 du Québec a été posée à M. Blanchet pour lui donner l'occasion d'expliquer le point de vue de son parti sur ces lois, qui ont fait l'objet d'une large couverture et d'importantes conversations depuis qu'elles ont été déposées à l'Assemblée nationale du Québec. La question portait explicitement sur ces lois. La question n'affirmait pas que les Québécois sont racistes», avait alors déclaré le groupe.

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