Troupes russes : suicides et refus d’obtempérer
TVA Nouvelles
La désorganisation des troupes russes, solidement amochées depuis le début de la guerre en Ukraine, pourrait s’expliquer en partie par l’état d’esprit des soldats et leur manque de préparation avant l’invasion.
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Si les soldats russes s’étaient fait dire qu’ils seraient accueillis en héros, délivrant le peuple des «nazis» ukrainiens, les choses sur le terrain ont été bien différentes.
«Le commandement et contrôle des forces russes du début jusqu’à maintenant a été pitoyable. De toute évidence, il y a eu des manques de leadership flagrants», explique en entrevue à Mario Dumont Richard Blanchette, major général à la retraite.
«On a vu très très peu de combats dans les agglomérations, comme la doctrine russe devrait l’enseigner. Il n’y a pas eu de déplacements d’infanterie, beaucoup de tirs à distance, c’est l’artillerie qui a fait le gros de la macabre tâche jusqu’à maintenant, et les missiles.»
Au début de l’invasion, les colonnes de chars russes ont été détruites à plusieurs reprises lors d’embuscades, forçant un changement de tactique et de redéploiement.
«Les Russes ont décidé [finalement] de concentrer leurs forces dans le sud-est. Malheureusement pour eux, et heureusement pour les Ukrainiens, les forces russes sont en très mauvais état. Leur moral est dans les talons. Les forces russes qui ont reculé en passant par la Biélorussie vont devoir se réorganiser et se déplacer. Certaines unités, selon les rapports que j’ai lus, sont tellement en piteux état qu’elles ne pourront pas être redéployées et ne feront pas une différence majeure sur la pression que les Russes vont tenter de faire sur le front au sud-est», constate l’ex-major général.
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Suicides au sein des troupes
Les pertes humaines et matérielles russes sont énormes, mais la conviction des soldats est également ébréchée. Des rapports internes évoquent le refus d’obtempérer de certains, et même des suicides au sein troupes.
En début d’invasions, des rapports indiquaient que les soldats sabotaient leur véhicule pour éviter d’avancer.
Contrairement aux troupes ukrainiennes qui savent exactement pourquoi ils se battent, pour défendre leur pays, leur famille et leur nation, les soldats russes, pour certains ne savaient pas dans quel combat ils s’engageaient.
«Ça reflète cette incapacité d’art opérationnel, cette incapacité de savoir ce qui se passe sur le terrain. [...] C’est vraiment un frein extrême pour le commandant en chef. Il ne savait même pas qu’il y a avait des conscrits au début de la guerre. C’est flagrant que Poutine ne sait pas ce qui se passe sur le terrain, et il devra remédier à cela. C’est pour cette raison qu’on voit autant de généraux et de colonels tués sur le terrain, parce que ceux-ci doivent s’y rendre pour voir pourquoi la chaîne de commandement est dans un tel état d’effritement», précise M. Blanchette.
***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***