Trois-Rivières: les officiels dénoncent le geste d’une spectatrice de hockey
Amélie Simard-Blouin
Les images d'une spectatrice de Trois-Rivières, en Mauricie, qui escalade la bande de la patinoire pour taper un arbitre lors d'un match de hockey sont rapidement devenues virales et les gestes posés par la femme en question sont dénoncés par les officiels.
«C'est des choses qui sont déplorables, qui sont inappropriées, et non-tolérées au hockey», a lancé le directeur de la régie, des officiels et du hockey scolaire de Hockey Québec, Dave Leclerc.
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La spectatrice du match de vendredi dernier à l'aréna Claude-Mongrain voulait vraisemblablement interpeller l'arbitre, d'abord en frappant dans la vitre, parce que le cadran du tableau indicateur était arrêté malgré la reprise du jeu.
«Je pense que la dame n'avait pas de mauvaises intentions, sauf qu'en fin de compte, ce n'est pas la meilleure solution. Ça ne paraît pas bien, et surtout d'aller taper sur le casque de l'arbitre. Nous, on n'approuve pas ça», a assuré le président de Hockey Mauricie, René Leclair.
À travers la population, le discours est unanime.
L'action de la spectatrice était inappropriée et dépassait les limites.
Pour ce qui est de l'arbitre en question dans la vidéo, l'arbitre en chef des officiels de la Mauricie, Louis-Simon Pruneau, a rapporté qu'il avait agi de la bonne façon en restant concentré sur le jeu. «On en est même fiers parce que ce n'est pas tout le monde qui réagirait de la même façon dans cette situation-là.»
Hockey Mauricie réagit
Hockey Mauricie a répondu qu'il s'agissait d'un cas isolé, mais la tension et l'impatience semblent monter chez certains parents.
Il y a même eu une bataille entre spectateurs, à l'aréna Claude-Mongrain jeudi dernier, la veille de l'incident.
«Il me semble que c'était moins pire avant, je ne dis pas qu'il n'y en avait pas. Ce sont des cas isolés, mais on dirait que les isolés sont un petit peu plus grands, prennent plus d'ampleur», a fait voir M. Leclair, qui croit que toute la société est plus à fleur de peau dernièrement.
Et en pleine pénurie de main-d'œuvre, ce genre d'action peut avoir des répercussions sur le recrutement.
À titre d'exemple, 80 % des arbitres du tournoi qui se déroulait à Trois-Rivières durant la fin de semaine étaient âgés de moins de 17 ans.
«Des images comme ça, ou d'autres qu'on a vues dans n'importe quel sport dernièrement, ça n'incite pas les jeunes à vouloir l'essayer», a affirmé M. Leclerc.
L'ancien arbitre Stéphane Auger a souligné aussi que le tiers des officiels quittaient leur poste chaque année. Et que «si les parents ne se contrôlent pas, [...] le sport est en péril.»
Les officiels lancent maintenant un message aux parents, soit de simplement laisser les jeunes jouer au hockey.