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Crise des passeports, aéroports au ralenti: 3 choses à savoir avant de prendre l'avion

Capture d'écran TVA Nouvelles
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Photo portrait de Julien Bouthillier

Julien Bouthillier

2022-06-20T20:33:40Z
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À l'approche des vacances d'été et après plus de deux ans de pandémie, les Québécois sont nombreux à vouloir partir à l’étranger. Si c'est votre cas, sachez que quelques obstacles pourraient se dresser sur votre chemin. Crises des passeports, aéroports surchargés et règles sanitaires changeantes: voici trois choses à savoir avant de partir.

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1 – Le renouvellement du passeport  

Depuis quelques semaines déjà, faire renouveler son passeport s'est transformé en un véritable parcours du combattant. En raison d'une forte demande, la plupart des bureaux de passeport refusent de servir les voyageurs qui n'ont pas un vol de prévu dans les 48 heures. Dans certains bureaux, on exige même un départ dans les 24 heures. 

La crise est loin de s’essouffler et les difficultés pour obtenir le précieux document sont de plus en plus grandes.

«Là, on est à 222 personnes. C’est vraiment le chaos, c’est mal organisé. Ils auraient dû venir travailler les fins de semaine pour nous aider, donner des cartes. On dirait vraiment un pays de tiers-monde», a dénoncé un homme rencontré par TVA Nouvelles lundi matin devant le bureau de Passeport Canada à Laval. 

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CAPTURES TVA NOUVELLES/Agence QMI
CAPTURES TVA NOUVELLES/Agence QMI

Notons que les bureaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h et qu’aucune heure d’ouverture supplémentaire n’a été annoncée. 

Si vous partez dans 3 à 45 jours ouvrables, il est possible de prendre rendez-vous dans un bureau des passeports. Même si le site du fédéral indique le contraire, on risque de vous faire rebrousser chemin si vous vous présentez dans les files sans rendez-vous. Si votre demande n’est pas urgente, le temps d'attente pour recevoir votre passeport pourrait dépasser neuf semaines. 

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

En entrevue à LCN, le ministre Steven Guilbeault a réagi à la situation. 

«Ce qu’on recevait comme demande de passeports sur une année, on le reçoit en quelques semaines. [...] Le gouvernement fédéral a engagé plus de 900 personnes pour essayer de [répondre] à l’augmentation faramineuse, mais ça va prendre un certain temps avant que la situation puisse se rétablir, mais on y travaille.»

Une explication qui ne satisfait pas l’opposition conservatrice. «Ce gouvernement n'est pas capable de gérer quelque chose qui était prévisible!» s’est insurgé le député Alain Rayes en entrevue à QUB radio, lundi matin.

Sur les réseaux sociaux, les témoignages de citoyens dénonçant le chaos entourant Passeport Canada circulent abondamment depuis quelques jours. 

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2 – Retards et confusion à l’aéroport   

La situation est également difficile dans les différents aéroports du pays. Encore une fois, les voyageurs devront s’armer de patience. Confrontés à un volume de passagers inédit en deux ans et à une pénurie de personnel, les aéroports et les transporteurs aériens ont du mal à répondre à la demande.

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Les impacts d’un orage survenu jeudi dernier se faisaient toujours ressentir cette fin de semaine à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, en plein week-end du Grand Prix. 

Sur les réseaux sociaux, de nombreux voyageurs disent avoir attendu plus de quatre heures dimanche afin de déposer leurs bagages et passer la sécurité, alors que les transporteurs recommandent généralement d’arriver trois heures avant le vol. De nombreux vols ont même dû être retardés, pour attendre des passagers prisonniers de longues files d’attente.

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La situation ne semble guère mieux pour revenir au pays, alors que de nombreux voyageurs signalent d’importants délais pour récupérer leurs bagages. D’autres affirment même n’avoir jamais reçu leurs bagages: des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des valises abandonnées sur le sol dans le hall des arrivées.

 

3 – Quelles règles sanitaires subsistent?   

Depuis lundi, il n’est plus obligatoire d’être vacciné contre la COVID-19 pour monter dans un avion ou un train au Canada. Dans les avions qui décollent d’un aéroport canadien, le port du masque demeure obligatoire tout au long du vol.

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La preuve vaccinale reste toutefois en vigueur pour les étrangers qui souhaitent entrer au pays, alors que les Canadiens non adéquatement vaccinés devront se soumettre aux exigences de dépistage et de quarantaine. 

Ainsi, pour rentrer au pays, les Canadiens qui n’ont pas reçu deux doses de vaccin «doivent toujours présenter un résultat de test préalable à l’entrée valide, subir un test de dépistage moléculaire au jour 1 et au jour 8, et se placer en quarantaine pendant 14 jours».

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONT
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONT

Les voyageurs doivent aussi vérifier les règles du pays de destination, puisqu'elles peuvent différer des règles canadiennes. Par exemple, la France demande que les personnes de 12 ans et plus qui ne sont pas entièrement vaccinées présentent un test de dépistage négatif à l’embarquement d’un vol à destination de la France, même si celui-ci décolle du Canada.

Et attention, les deux pays n’ont pas la même définition de «pleinement vacciné». Pour les autorités canadiennes, seules deux doses de vaccin suffisent, tandis que la France précise que «les passagers âgés de 18 ans doivent avoir reçu une dose supplémentaire de vaccin Moderna ou Pfizer-BioNTech 9 mois après la dernière dose pour que leur régime de vaccination soit reconnu comme complet».

Un adulte qui a reçu deux doses de vaccin il y a un an serait ainsi considéré comme pleinement vacciné pour son retour au Canada, mais pas pour son arrivée en France! 

Avec l’Agence QMI

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