Le Réseau de transport de la capitale n'était «pas prêt» pour la rentrée, accuse le chef de l'opposition, qui déplore plusieurs «ratés» sur le terrain. 

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Claude Villeneuve a dénoncé hier les délais sur plusieurs parcours du RTC. Sur les réseaux sociaux, les usagers critiquent la baisse d'efficacité du service depuis quelques semaines, a illustré l'élu de Maizerets. Il a donné son propre exemple, alors qu'il lui a pris 40 minutes pour un trajet en métrobus entre la place D'Youville et Limoilou. «Les retards sont devenus la norme plutôt que l'exception.»

Il rappelle que pour que le transport en commun soit attractif, il doit être compétitif avec la voiture. «En ce moment, le transport en commun est pas compétitif avec la marche!» Ce qui lui fait dire qu'il se questionne «sur le degré de préparation qu’on avait pour cette rentrée-là». 

C'est sans compter les difficultés dans le transport adapté et les problèmes de vérins au garage, qui nuisent à l'entretien des autobus. Un communiqué à cet effet avait d'ailleurs été envoyé un vendredi en fin de journée, a souligné M. Villeneuve, qui s'interroge sur la transparence de l'organisation qui choisit d'adopter cette stratégie. 

Vérins

Le RTC y révélait qu'en raison de problèmes de corrosion, tous les vérins qui permettent de travailler sous les autobus ont été mis temporairement hors d'usage. 

« La situation est difficile présentement, expliquait aussi le directeur général, Alain Mercier. Il s’agit de la première rentrée « normale » depuis le début de la pandémie et les perturbations sont nombreuses sur le réseau routier. Habituellement, nous prévoyons une capacité supplémentaire pour cette période particulièrement achalandée. Cette année, en raison des enjeux de pénurie de main-d’œuvre et d’une problématique sur les équipements mécaniques, nous n’avons aucune marge de manœuvre.»

Préparation

Pour M. Villeneuve, on ne peut pas blâmer uniquement la pénurie de main-d'oeuvre. Il s'agit selon lui d'un manque de préparation.

«Pourquoi on n'a pas été capable de mettre un plan de contingence en place avant la rentrée si le problème était déjà connu?» Il souligne que le transport collectif doit être fiable surtout dans le contexte où la Ville fait la promotion du tramway. «La meilleure manière de faciliter l'acceptabilité du tramway est d'avoir un bon transport en commun.»

La présidente du RTC, Maude Mercier Larouche, s'est défendue de se cacher ou de se défiler en publiant un communiqué tardivement. Elle rappelle que la sécurité des passagers est «la priorité». «On travaille activement à rétablir les problématiques vécues avec les vérins.»