Tramway de Québec: Legault n’est pas capable d’asseoir son autorité sur son caucus, affirme Labeaume
Marianne White
François Legault a laissé gagner ses députés qui sont contre le tramway à Québec en trouvant toutes sortes de façon de torpiller le projet, affirme Régis Labeaume.
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«Quand j’étais maire, c’était évident que la CAQ ne voulait pas du tramway. Et ça, je l’ai su dès le début», lance l’ancien maire en entrevue avec Le Journal.
Dans Le code Labeaume, ce dernier ne mâche pas ses mots à l’endroit du gouvernement de la CAQ, avec qui il a toujours eu des relations difficiles.
«Je ne veux pas avoir l’air de m’acharner, mais comment je peux dire que ç’a bien été, qui va me croire», se défend-il.
Il impute cela en partie à son «sale caractère», mais surtout au fait qu’il a toujours refusé d’embarquer dans ce qu’il décrit comme la stratégie de la CAQ de lier le projet de tramway à celui du troisième lien.
«Pour la CAQ, le tramway et le troisième lien étaient indissociables et concomitants, mais pour moi, c’était complètement l’inverse», témoigne M. Labeaume dans l’ouvrage, rappelant que François Legault avait donné son appui au projet lors de la campagne de 2018.
Il avance même qu’une entente est survenue dans son salon avec un ministre, pointant du doigt le sofa. L’accord est toutefois tombé à l’eau avec le caucus, qui ne veut pas du projet.
«[Legault] n’est pas capable d’asseoir son autorité sur son caucus», accuse l’ex-maire.
Depuis, le tramway a reçu le feu vert, mais M. Labeaume refuse de dire s’il croit que le projet va bel et bien se réaliser.
La «fumisterie» du 3e lien
M. Labeaume qualifie la saga du troisième lien de «grande fumisterie politique», mais il rappelle avoir tout de même démontré de l’ouverture en janvier 2020 dans l’espoir de faire débloquer le tramway.
«Ils m’ont montré un dessin quasiment fait au Crayola. Je leur ai dit que j’allais regarder ça», raconte-t-il dans le livre.
L’ancien maire dénonce l’attitude «schizophrénique» du gouvernement, qui continuait de s’opposer au projet tout en permettant à la Ville de dépenser.
«Quel projet y a-t-il eu de la CAQ en sept ans à Québec? Rien. Ils se sont surtout battus contre des projets à Québec et pour un troisième lien qu’ils savent qui n’aura jamais lieu. C’est extraordinaire. Le monde n’est pas fou à temps plein», laisse tomber le jeune retraité de 68 ans.