Traiter un homme de chauve, c'est du harcèlement sexuel, tranche un tribunal
Jean-Michel Clermont-Goulet
«Ouin, beau petit coco» serait-il le nouveau «ouin, belles fesses»? En Grande-Bretagne, un tribunal juge que de traiter un homme de «chauve» est du harcèlement sexuel.
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Aux yeux de ce tribunal, commenter la situation capillaire d'un homme équivaut ainsi à parler de la grosseur des seins d'une femme ou encore de son arrière-train.
La cour était appelée à trancher dans une histoire impliquant un électricien anglais, Tony Finn, qui se serait fait renvoyer par son employeur à la suite d'un incident avec son superviseur, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
En juillet 2019, son superviseur l’aurait traité de «pute chauve» (bald cunt en anglais). La victime a d’ailleurs mentionné au jury qu’il avait été moins contrarié par le langage utilisé que par le commentaire sur son absence capillaire.
«Nous n’avons pas de doute que le fait d’être interpellé de façon péjorative constituait une conduite indésirable pour [Tony Finn]», a conclu le tribunal.
Le jugement stipule d’ailleurs que le M. King a prononcé ces paroles «dans le but de porter atteinte à la dignité» de son employé «et de lui imposer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant».
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La calvitie est l’une des formes d’alopécie, une maladie auto-immune qui fait en sorte que le corps humain rejette ses poils.
Les hommes sont davantage touchés que les femmes par la calvitie. Il est donc «plus probable» qu’un homme soit visé par une remarque comme celle qu'a reçue Tony Finn, a précisé le panel de trois jurys, tous hommes et chauves.
À la suite du procès, Tony Finn recevra une indemnisation de son patron qui s'arrache peut-être les cheveux depuis le verdict...
− Avec les informations de The Guardian