Trains, autocars: voici les promesses des partis pour le transport interurbain au Québec
Camille Dauphinais-Pelletier
Le transport en commun interurbain ne fait pas partie des sujets qui occupent une place centrale dans la plupart des programmes des partis, malgré son importance d’un point de vue environnemental et financier.
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Voici les plans des cinq principaux partis.
Québec solidaire
Québec solidaire se distingue comme étant le parti avec un plan le plus complet en la matière.
Il propose d’investir plus de 10 milliards $ dans la création, d'ici 2030, de cinq liaisons par trains électriques entre Québec, Montréal, Matane, Sherbrooke et Gatineau. L'argent servirait à construire, sur deux mandats, les gares de «Québec-Rail», une nouvelle société d’État.
L’offre de service de la nouvelle entité publique, qui ne serait pas un monopole, s’étendrait sur 1140 km de rails au total.
Outre quelques possibles voies de contournement, «on n’a pas à construire de nouveaux rails», a expliqué M. Nadeau-Dubois, en rappelant que des milliers de kilomètres de rail sont déjà sous-utilisés au Québec. Un gouvernement solidaire devrait toutefois commencer par s’entendre avec des entreprises telles que le CN, sur certains tronçons.
Pour les régions où il n'y aurait pas de service de trains, le parti déploierait Québec-Bus, un réseau de 11 liaisons par autocar sur plus de 4000 kilomètres.
La nouvelle société d’État serait chargée de rapatrier dans son offre publique les liaisons plus névralgiques, comme Québec-Montréal, alors que des joueurs privés pourraient continuer d’offrir leurs services pour certaines liaisons interurbaines.
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Parti Québécois
S’il est élu, le Parti Québécois prévoit lancer une PasseClimat, qui donnerait accès à tout le transport en commun à travers la province pour 365$ par année. Le transport interurbain deviendrait ainsi financé par le gouvernement.
«Avec la PasseClimat, la demande pour du transport collectif sera décuplée partout au Québec, y compris pour le transport interurbain. Notre intention est de travailler en concertation avec les transports déjà établis pour doubler l'offre de transport collectif dans toutes les régions d'ici 2035. Le Parti Québécois va s'assurer du meilleur niveau de desserte dans toutes les régions du Québec, afin de permettre aux Québécois de changer leurs habitudes de mobilité», nous a écrit Anne-Sophie Desprez, directrice adjointe des communications du parti.
Elle ajoute que le parti est «grandement en faveur de l’amélioration du transport par rail, incluant notamment les TGV».
Coalition Avenir Québec
La Coalition Avenir Québec est en faveur du projet de train à grande fréquence dans le corridor Québec-Windsor. «[I]l s’agit d’un projet que nous soutenons depuis le début. Nous souhaitons que le gouvernement fédéral accélère la réalisation de ce projet», nous a écrit la porte-parole Sarah Bigras.
Pour le réseau interurbain, elle rappelle que le gouvernement a investi 38 millions $ depuis le début de la pandémie pour aider les transporteurs.
La CAQ a également augmenté les sommes disponibles pour le transport collectif en région (qui aident à la mobilité entre des plus petites villes), les faisant passer de 10,3 millions $ à leur arrivée à 21,9 millions. Une somme de 29 millions $ est prévue pour le budget 2024-2025.
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«Nous souhaitons continuer à travailler avec les différents partenaires, si la CAQ est reportée au pouvoir, afin de permettre le développement des services et investir davantage dans le transport interurbain», écrit Mme Bigras.
Parti libéral du Québec
Le PLQ s’engage de son côté à «assurer un service fiable et accessible de transport par autocar, par avion et par traversier pour toutes les régions du Québec», nous a écrit la porte-parole Catherine Dostie.
Le parti prévoit revoir le mode de financement et l’encadrement du transport par autocar avec les entreprises impliquées ainsi que les régions, pour assurer un meilleur service, plus de passages et une plus grande fiabilité, ajoute-t-elle.
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Parti conservateur du Québec
Le Parti conservateur du Québec n’a pas donné suite à nos demandes d’information. Il n’y a aucune mention du transport en commun interurbain dans son programme électoral.
− Avec Marc-André Gagnon