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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Tragédie à Laval: comment expliquer le drame aux enfants?

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TVA Nouvelles

2023-02-09T00:44:45Z
2023-02-09T00:49:38Z
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En raison de la médiatisation de la tragédie de la garderie éducative Sainte-Rose à Laval, bon nombre d’enfants pourraient se poser des questions en lien avec cet événement. 

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Il s’agit d’une discussion difficile à avoir pour les parents, mais qui est loin d’être impossible selon la psychoéducatrice Mélanie Bilodeau.

En entrevue au TVA Nouvelles, elle partage plusieurs conseils et explique que d’informer plutôt que de rassurer pourrait constituer un bon point de départ.

«Parfois, en rassurant on peut se mettre le pied dans la bouche si on ne trouve pas toujours les bons mots, continue-t-elle. Ne serait-ce que de partir avec la bonne information, d’y aller avec des faits, déjà ça peut amener quelque chose de rassurant.»

Prendre le temps d’accueillir et de traiter les émotions est aussi un élément clé à une discussion constructive et saine.

«On ne souhaite pas banaliser ou minimiser les émotions, il faut prendre le temps de toutes les accueillir, dit-elle. Il n’y a pas d’émotion négative, elles sont utiles et nous permettent d’aller chercher de l’information.»

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La psychoéducatrice précise qu’il ne faut pas non plus que le parent mette des mots dans la bouche de l’enfant.

«Il faut essayer de ne pas dire à l’enfant comment on pense qu’il se sent, explique-t-elle. C’est à lui de nous nommer [ses émotions]. On doit se montrer très sécurisant, donc ne pas hésiter à offrir de l’affection, d’être présent à l’heure du coucher, donc vraiment de sécuriser l’enfant sur le plan affectif.»

L’utilisation de mots connus par l’enfant serait aussi à privilégier, le tout en s’en tenant aux faits que l’on connaît en tant qu’adulte.

«On peut lui expliquer [...] qu’il y a un autobus qui est entré à l’intérieur de l’installation, et que maintenant il y a des travaux à effectuer, on doit changer d’endroit, avance-t-elle. On va vraiment miser sur les faits davantage que notre ressenti en tant que parents.»

Ces conseils sont également valables si l’enfant pose une question sur les motifs qui ont poussé l’accusé à agir.

«Ça aussi je pense qu’il faut dire la vérité, affirme-t-elle. On peut leur expliquer avec des mots d’enfants qu’il y a des gens parfois qui sont malades, d’une grave maladie qui est mentale et qui a besoin de soins.»

Voyez l’entrevue complète de Mélanie Bilodeau au TVA Nouvelles dans la vidéo ci-dessus

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