«Toutes les options sont sur la table» après la convocation d’un diplomate canadien en Chine
Raphaël Pirro | Agence QMI
La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly affirme que «toutes les options sont sur la table» après que le chargé d’affaires canadien à Pékin a été sermonné par les autorités chinoises à la suite de la visite éclair à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.
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«La visite de Nancy Pelosi ne peut pas être utilisée comme un prétexte pour augmenter les tensions, pour déstabiliser la région, et donc on condamne cette rhétorique très agressive. On appelle au calme», déclare Mme Joly en entrevue avec l’Agence QMI.
La Chine a poursuivi vendredi ses exercices militaires autour de Taïwan en faisant survoler 68 avions et voguer 13 navires au-delà de la ligne médiane de l’île indépendante, une nette augmentation par rapport aux 27 avions envoyés la veille.
La ministre Joly ne s’est pas engagée à répliquer à la Chine en sermonnant de son côté Cong Peiwu, ambassadeur de la Chine au Canada.
Ce dernier a publié jeudi un texte dans le «Ottawa Life Magazine» dans lequel il dénonce les actions des États-Unis, mais ne mentionne qu’une seule fois le Canada.
«La question de Taïwan est la question la plus importante et la plus sensible au cœur même des relations entre la Chine et les États-Unis», y affirme-t-il, ajoutant que la visite de Nancy Pelosi «envoie un très mauvais signal aux forces séparatistes» du gouvernement de Taïwan.
Le chargé d’affaires à Pékin, Jim Nickel, n’a pas le seul à avoir été convoqué : l’ensemble des plus hauts diplomates des pays du G7 détachés à Pékin ont été appelés par le gouvernement chinois en guise d’avertissement.
Mme Joly n’a pas détaillé le contenu de cette rencontre.
«Je suis en train de travailler avec mes collègues pour savoir comment on réagit à ça, et comment on peut peu à peu calmer le jeu», dit-elle au bout du fil.