Tout sur la tendance du « quiet quitting »
Mélanie Bergeron
Vous avez probablement entendu parler de « quiet quitting » au dernier souper de famille ou à la machine à café. Cette tendance de l'heure dans le monde du travail est sur toutes les lèvres, mais qu'en sait-on vraiment? On vous dit absolument tout dans cet article.
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C'est le journal anglais The Telegraph qui a mis en lumière cette tendance qui fait beaucoup parler sur le réseau social TikTok en ce moment.
Le phénomène serait inspiré d’une tendance similaire née en Chine en 2021, le TangPing, qui signifie « rester allongé ».
De nombreux articles abondent sur le sujet depuis quelques jours.
Mais qu’est-ce que le « quiet quitting » exactement ?
« Quiet quitting » veut dire démission silencieuse. Autrement dit, ce concept consiste à ne faire que le strict minimum au travail.
Cela suggère un désengagement des salarié.e.s et une réponse aux attentes exigées au travail, sans plus.
Sommes-nous en train de nous trouver de nouveaux arguments pour la semaine de quatre jours? On dirait bien que oui!
Comment savoir si on y adhère
Si vous répondez par oui à l'une des multiples affirmations ci-dessous et/ou que votre travail n'est plus au centre de votre vie, c'est que vous adhérez fort probablement à cette idéologie :
- Votre valeur en tant que personne n'est pas définie par votre travail;
- Compléter les heures prévues à son contrat, sans plus;
- Accorder plus d’importance sur les choses que l’on fait à l’extérieur du travail;
- Ne pas s’en faire de ne pas gravir les échelons;
- Fermer son ordinateur à 17h00;
- Refuser de répondre à ses courriels après 17h00;
- Penser à autre chose que le travail après 17h00.
Une réponse à la « hustle culture »
Cette tendance résonne fortement auprès de la génération Z et celle des milléniaux qui répondent à la « hustle culture », également connue sous les noms de culture du burnout ou productivité toxique, qui normalise un dévouement total à une sphère de sa vie au détriment des autres.
Ici, on rejette la « hustle culture » pour prendre soin de sa santé mentale et physique.
Départs à prévoir ?
Pas de panique chers employeurs, le fameux « quiet quitting » ne signifie pas pour autant que vos bureaux soient désertés par votre précieux personnel.
Autrement dit, les travailleur·euses veulent arrêter d’aller au-delà de ce qui leur est demandé et refusent de faire les tâches pour lesquelles il·elles ne sont pas payé·es.
Depuis le début de la pandémie, on parle énormément de bien-être, d’appréciation au travail, de reconnaissance, etc. Toutefois, certaines organisations éprouvent encore de la difficulté à emboîter le pas.
Si un emploi peut encore être une partie de plaisir dans un monde post-pandémie, on réclame davantage le droit d’avoir un quotidien plus équilibré.
Employeurs, parlez à vos équipes et employés, parlez à vos patrons. D’autant que dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, ça peut faire toute la différence pour fidéliser ses talents. Tous en ressortiront gagnants !