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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Ça ne m’empêche pas de dormir la nuit si on ne joue pas à CKOI», déclare le chanteur Félix Bélisle du groupe Choses sauvages qui lance son 3e album

Le groupe Choses sauvages propose un troisième album en carrière, le 28 mars.
Le groupe Choses sauvages propose un troisième album en carrière, le 28 mars. Photo Hamza Abouelouafaa fournie par Audiogram
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

30 mars à 6h
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Rare porte-étendard contemporain de la musique new wave au Québec, le groupe Choses sauvages n’arrive toujours pas à susciter l’intérêt des radios commerciales et ne comptez pas sur eux pour faire les compromis nécessaires pour y arriver.

«Nous avons toujours fait de la musique pour se faire triper et finalement il y a des gens qui embarquent, alors nous sommes chanceux. Ça n’a jamais fait partie de la discussion de vouloir pogner ou se conformer à quelque chose pour être plus digeste», affirme le chanteur Félix Bélisle.

La radio à tout prix? Non merci!

«[De toute manière], ce n’est pas quelque chose qui m’empêche de dormir la nuit si on n’arrive pas à jouer à CKOI», ajoute-t-il, en souriant.

Le choix de raccourcir la durée des chansons sur Choses sauvages III, le nouvel album du groupe qui sort ce vendredi, n’a d’ailleurs aucun lien avec une quelconque envie de se conformer aux formats privilégiés par la radio.

En français aux États-Unis

Cela dit, le succès d’estime que remporte ce collectif de vieux chums du secondaire depuis la sortie de son premier album, en 2018, ne saurait être qualifié de confidentiel ou de purement destiné à une poignée d’initiés.

Réputé pour ses performances énergiques, Choses sauvages est un régulier des festivals et salles de concert du Québec. En 2023, le sextuor a fait la première partie du groupe américain The Bright Light Social Hour, lors d’une tournée de près de trente dates au sud de la frontière, en plus de s’offrir quelques excursions en Europe.

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Tout cela en chantant en français, ce qui confère au groupe un cachet exotique pour les oreilles anglo-saxonnes.

«Je ne sais pas pour toi, mais quand j’étais jeune, j’écoutais de la musique en anglais, je chantais les paroles et je ne savais pas du tout ce que je disais. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de réciproque chez les anglophones», pense Félix Bélisle.

Réduire l’écart

À n'en point douter, la scène constitue la carte de visite de Choses sauvages. L’énergie contagieuse que le groupe dégage, en particulier Félix Bélisle, fait en sorte que, pour les profanes, les voir une fois, c’est bien souvent les adopter.

Félix Bélisle, chanteur et bête de scène de Choses Sauvages, qui était en action au parc de la Francophonie lorsque le Festival d’été a ordonné l’arrêt des concerts.
Félix Bélisle, chanteur et bête de scène de Choses Sauvages, qui était en action au parc de la Francophonie lorsque le Festival d’été a ordonné l’arrêt des concerts. Photo Cédric Bélanger / Le Journal de Québec

Tout cela a servi de guide durant l’enregistrement de Choses sauvages III. Sans renier ses racines new wave et nu disco qui donnaient un son à la fois excitant et planant sur leurs deux premiers albums, Choses sauvages a opté cette fois pour une approche plus directe, en phase avec sa personnalité en concert.

«Nous voulions réduire l’écart qui existait entre le live et nos deux premiers disques. Ça s’écoutait quasiment en soupant alors que le live était très punk», observe Félix Bélisle.

Le quatrième mur

Avec pour munitions des chansons plus punk, il pourra donc continuer d’en mettre plein la vue et les oreilles durant les gros partys dansants que sont les concerts de Choses sauvages.

«Pour moi, le live va toujours rester mon exutoire. C’est mon psychologue, mon thérapeute et ça va surtout être une certaine transe», dit-il.

«Nous essayons beaucoup de briser le quatrième mur avec la foule. J’ai envie que les gens fassent partie du groupe pendant une heure. Je pense que nous arrivons à bien le transmettre.»

  • Choses sauvages III est disponible le 28 mars.
  • Des spectacles de lancement auront lieu le 18 avril, au Grizzly Fuzz, à Québec, et le 25 avril, au Club Soda, à Montréal.
  • Pour toutes les dates : chosessauvages.com 
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