Tout savoir sur la 3e saison de Portrait-Robot
Nathalie Slight
Maintenant que Rachel Garance a découvert la vérité à propos de la disparition de son fils, William, et a renoué avec lui, elle peut se concentrer sur son travail de portraitiste judiciaire. Et ce n’est pas le boulot qui manque dans la dernière saison de la série, puisque l’unité d’enquête essaie d’élucider une série de meurtres commis par un individu que les policiers surnomment L’ange de Ville-Marie.
L'équipe de production nous a donné rendez-vous dans un édifice désaffecté, au pied du pont Jacques-Cartier. Le stationnement lugubre, ancien refuge de squatteurs, convient parfaitement à l’atmosphère sombre de la série à suspense Portrait-robot. Cette saison, nous aurons par contre droit à une Ève Garance plus lumineuse.
«Le seul fait de savoir que son fils est vivant et d’avoir pu le rencontrer est un immense soulagement pour elle. Par contre, elle se demande si elle a encore la fibre maternelle, puisqu’elle n’a pas vu William pendant cinq ans. Le cœur plus léger, elle peut se lancer à fond dans les enquêtes, et ce n’est pas le travail qui manque, car un tueur en série sévit dans les rues de Montréal. La portraitiste judiciaire plongera aussi avec son équipe dans l’univers assez macabre du sadomasochisme», explique Rachel Graton, excellente dans la peau de la mystérieuse Ève Garance.
Par amour pour elle
La productrice Sophie Lorain, qui incarne la directrice de l’unité d’enquête Maryse Ferron, vient à notre rencontre... sur ses deux pieds. Son personnage a-t-il retrouvé l’usage de ses jambes? «Non, non! Maryse se déplace encore en fauteuil roulant. Alors qu’elle se rendait en Chine pour suivre un traitement expérimental censé guérir le syndrome des “os de verre” dont elle est affligée, elle a décidé de rebrousser chemin lorsqu’elle a appris que Bernard (Rémy Girard) avait été enlevé par la mafia!»
Pendant la deuxième saison, Bernard a avoué son amour à Maryse, un sentiment réciproque. Sortiront-ils ensemble? «C’est compliqué. Au travail, Maryse n’approuve pas les méthodes de Bernard, et celui-ci trouve que sa patronne est trop à cheval sur ses principes. Ils tiennent toutefois beaucoup l’un à l’autre. D’ailleurs, Maryse connaît assez bien Bernard pour savoir qu’une fois libéré, il va vouloir se venger de ses kidnappeurs. Elle lui fait donc promettre de ne pas s’attaquer à la mafia; elle veut que la situation se règle par les voies officielles. À contrecœur, il accepte, par amour pour elle».
Bernard, de plus en plus écorché par son métier
Pendant les deux premières saisons, Bernard comptait le nombre de morts qu’il avait vus dans sa carrière. «Il a atteint un point où il arrête tout simplement de compter, parce qu’il a plus en plus de mal à découvrir des jeunes massacrés, torturés, assassinés. Il n’a plus de carapace, ça le touche droit au cœur. Par contre, il ne sait pas quoi faire d’autre! L’équipe de l’unité des enquêtes, c’est sa famille, c’est sa vie!» souligne son interprète, Rémy Girard.
Si Bernard a de plus en plus d’empathie pour les victimes, son protégé, Anthony Kamal, s’habitue aux scènes sordides dont il est témoin en tant que technicien en scènes de crime. «Quand on a joué une scène où l’unité d’enquête se présentait dans un appartement abandonné pour recueillir des indices après la mort violente d’un adepte du sadomasochisme, je n’en suis pas revenu du décor hyperréaliste que l’équipe de production avait créé. Il ne manquait que... l’odeur! Cela dit, ce que j’aime le plus dans cette série, ce sont mes scènes avec Rémy Girard. J’aime la dynamique de l’enquêteur d’expérience et du petit jeune qui veut faire sa place. Ils forment un duo intéressant!» raconte Adrien Belugou.
LE SAVIEZ-VOUS?
• Le comédien Antoine Desrochers campe un travailleur social souffrant d’hallucinations macabres. «À partir des visions de ce jeune homme, un ancien itinérant, Ève Garance dessine le portrait-robot d’un tueur avant même qu’il ait commis son meurtre. Elle est déterminée à mettre la main sur le responsable d’une série de crimes, un individu que la police surnomme L’ange de Ville-Marie.»
• L’experte informatique Elektra Stavros Poulain (Kathleen Fortin) a dénoncé Bernard à la mafia italienne. Pourquoi? C’est ce que nous découvrirons.
POUSSER PLUS LOIN LE CONCEPT DU PORTRAIT-ROBOT!
Pour cette ultime saison de Portrait- robot, l’auteur, André Gulluni, n’avait qu’un défi: écrire des histoires encore plus tordues que les précédentes. «Comme le fil conducteur de la série est le portrait-robot, j’ai dû me creuser la tête pour trouver des intrigues sortant de l’ordinaire. Ça ne peut pas toujours être une jeune femme qui disparaît; il faut exploiter le travail de portraitiste judiciaire sous plusieurs angles. Après qu’Ève a réalisé un portrait-robot avec un enfant, une victime non-voyante puis un tueur en série repentant, j’ai eu l’idée de mettre en scène un jeune homme qui a des visions de meurtres avant qu’ils soient commis. Il y a bien sûr une explication logique à tout ça, on ne tombe pas dans la science-fiction, mais ça m’a permis d’amener le concept plus loin!» explique l’auteur, un peu nostalgique à l’idée de dire adieu aux personnages qu’il a créés.
La troisième saison de Portrait-robot sera présentée sur Club illico en 2024.