«Tout le monde sait qui est Beterbiev» - Joe Smith fils
Félix Desjardins
Le boxeur américain Joe Smith fils n’a pas tari d’éloges à l’endroit d’Artur Beterbiev, jeudi, à deux jours de leur pugilat tant attendu au Madison Square Garden de New York.
Avant d’échanger des coups lors de ce combat d’unification des ceintures du World Boxing Council (WBC), de l’International Boxing Federation (IBF) et de la World Boxing Organization (WBO), les deux athlètes ont échangé des mots durant une conférence de presse présentée dans la Grosse Pomme.
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«C’est une énorme chance pour moi, a lancé Smith (28-3-0, 22 K.-O.), champion des mi-lourds de la WBO. Tout le monde sait qui est Beterbiev. Je crois que nous allons donner un excellent spectacle.»
Smith aura la lourde tâche de devenir le premier boxeur à défaire Beterbiev (17-0-0, 17 K.-O.) dans sa carrière professionnelle. Selon le natif de Shirley, à New York, son rival n’est pas sur la pente descendante, malgré ses 37 ans.
«Je crois que ce gars est au sommet de sa forme. Je suis excité de me battre avec lui. Nous sommes deux excellents cogneurs et je veux ses ceintures.»
Beterbiev, qui travaille sous la supervision du Québécois Marc Ramsay, a quant à lui fait valoir qu’il avait mis les bouchées doubles en vue du combat le plus prestigieux de sa carrière.
«C’est un combat très important pour moi, a confirmé timidement le Montréalais d’adoption. Je demande souvent à mon entraineur si je travaillais plus fort il y a deux ans. Il me dit que je suis meilleur qu’il y a deux ans, mais il me ment peut-être.»
Une préparation adéquate
Le clan Beterbiev a eu la chance de tenir un camp d’entraînement digne de ce nom en prévision du pugilat de samedi. Après des années d’incertitude, pour les raisons qu’on connaît, un peu de normalité a fait un grand bien au boxeur d’origine russe.
«Je te dirais que dans les derniers combats qu’on a faits, c’est sûrement le meilleur camp d’entraînement, a noté Ramsay en entrevue avec l’Agence QMI. Pas sur le plan de l’effort, mais surtout en termes de logistique.»
Ramsay insiste aussi sur la notion de «momentum», que Beterbiev a pu bâtir, alors qu’il n’a pas trop patienté depuis son dernier combat, en décembre 2021, contre Marcus Browne.
«Dans les dernières années, on a eu beaucoup de pauses qu’on n’avait pas prévues, pour toutes sortes de raisons. On n’a pas eu, depuis de nombreuses années, le "momentum" qu’on a en ce moment.»