Tout ce qu’il y a à savoir sur la série Autiste, le commencement
Jeudi 19h à TVA.
Nathalie Slight
La série Autiste, le commencement accompagne des familles dans leurs démarches afin d’obtenir un diagnostic pour un enfant peut-être atteint d’un trouble du spectre de l’autisme. Si cette nouvelle bouleverse les parents, elle représente aussi un soulagement, parce qu’elle permet de nommer la différence de leur enfant.
À l’automne 2023, Charles Lafortune et Sophie Prégent ont assisté à l’inauguration de l’Espace Autiste & majeur à Montréal. «C’était une journée remplie d’émotions! En 2019, Sophie et moi sommes allés rencontrer le premier ministre François Legault dans la première saison d’Autiste, bientôt majeur. Nous lui avons présenté le projet de centre de jour pour personnes autistes adultes. À l’époque, ce n’était qu’une idée, un dessin, mais il nous a immédiatement confirmé que le gouvernement soutiendrait notre initiative», raconte Charles Lafortune, le père de Mathis, un jeune homme autiste 21 ans.
«L’Espace est aménagé à même les nouvelles installations du Centre À pas de géant. Ce n’est donc pas seulement une école, mais aussi un endroit où les autistes peuvent développer leurs aptitudes et compétences, de la petite enfance à l’âge adulte», ajoute Charles.
À la recherche d’un diagnostic
Dans le cinquième épisode du docuréalité Autiste, le commencement, nous suivons des familles qui ont entamé des démarches afin d’obtenir un diagnostic pour leur enfant. «C’est super important. Ça permet aux familles et aux écoles de mettre en place les outils qui vont aider l’enfant à développer son plein potentiel», explique la psychologue Rebecca Simon lorsqu’elle rencontre Maxime et Astrid, les parents d’Orion, trois ans. Également à la recherche d’un diagnostic pour Mégane, sept ans, Mélanie se rend à la clinique avec sa fille pour rencontrer l’équipe multidisciplinaire responsable de son évaluation. «Peu importe le résultat, je l’attends avec un mélange d’appréhension et de soulagement. Diagnostic ou pas, ça reste la même petite fille», confie Mélanie.
Les premiers signes
Charles Lafortune se souvient comme si c’était hier du jour où Sophie et lui ont reçu le diagnostic d’autisme de leur fils, Mathis. «On s’est sentis très, très seuls. Aujourd’hui, je suis heureux de voir les parents accompagnés dans leurs démarches, car ça permet au public de mieux comprendre le tsunami que représente cette étape dans une vie familiale. Comme il s’agit d’un documentaire, ça permet aux parents de verbaliser immédiatement leurs émotions, de ne pas tout garder en dedans», affirme Charles Lafortune.
Nous assistons à une rencontre avec Édouard et Victor, des jumeaux de trois ans. La différence entre les garçons est flagrante, comme nous l’expliquent leurs parents, Jean-François et Mélissa. «Je me suis doutée que quelque chose n’allait pas chez Victor lorsque je travaillais à l’extérieur et que j’appelais les gars sur FaceTime. Édouard me parlait et me faisait des coucous, tandis que Édouard et Victor ont beau être jumeaux, ils se comportent de manière très différente. Victor détournait son regard de l’écran. (Avec émotion, Mélissa ajoute:) Je ne peux pas subvenir aux besoins d’un de mes enfants parce que je ne le comprends pas, je ne sais pas ce qu’il veut. Victor ne peut pas me parler, et il ne peut pas parler avec son frère jumeau non plus», explique la maman, qui se réjouit à l’idée d’avoir un diagnostic afin de mettre en place les outils nécessaires pour aider Victor à communiquer avec le monde qui l’entoure.