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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Tiens-toi prêt, Ivan!

Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

8 avril à 16h45
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Les bonnes nouvelles se succèdent à un rythme fou chez le Canadien! L’équipe est à un cheveu de s’assurer d’une participation aux séries et voilà que deux membres de sa prochaine vague de joueurs prometteurs débarquent en ville en l’espace de quatre jours. Après Jacob Fowler vendredi dernier, voilà qu’Ivan Demidov se joint à l’organisation du Tricolore. On dirait bien la fin de la période de la grande noirceur au Centre Bell.

L’arrivée de Demidov n’est pas sans me surprendre. Pas seulement parce que le contrat qui le liait au SKA de Saint-Pétersbourg était valide jusqu’au 31 mai, mais aussi en raison du climat politique qui prévaut en Russie.

Je pensais que les hautes instances du hockey russe tenteraient de fomenter un complot pour mettre les bâtons dans les roues du jeune. Je me disais que j’y croirais seulement lorsque Demidov mettrait les deux pieds dans le hall d’arrivée de l’aéroport de Dorval.

Mais c’est vrai, Demidov s’en vient.

Capable de soulever les foules

Je ne sais pas s’il a la moindre idée de ce qui l’attend, mais j’espère qu’il est solide entre les oreilles.

Il faudrait aussi que les amateurs soient conciliants et qu’ils modèrent leurs attentes, mais je n’en suis pas sûr. Les journalistes devraient faire montre de retenue aussi, mais là aussi, j’ai des doutes.

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Je ne sais pas comment ça se dit en russe, mais tiens-toi prêt, Ivan, Montréal t’attend, et pas à peu près! Tu vas t’apercevoir que les choses tournent vite dans l’univers montréalais du hockey.

J’ose à peine le dire, mais la dernière fois qu’un premier choix du Canadien a semé un tel vent de folie date de 1971. Le gars succédait à Jean Béliveau, qui venait de prendre sa retraite, et portait le numéro 10.

Je vais m’arrêter là de peur que l’on dise que je commets un sacrilège.

N’empêche, selon les vidéos que l’on a pu voir de Demidov dans la KHL, il est drôlement spectaculaire.

Faudra en prendre soin

Or, la Ligue nationale est une bibite différente dans laquelle les joueurs talentueux sont victimes de coups pas toujours catholiques. Ça va lui prendre des compagnons de trio capables de jouer la game et de le protéger quand la température va grimper dans la cuisine.

Il devra aussi se tenir debout et ne pas se laisser rudoyer par le premier venu.

Je ne sais pas pour vous, mais pour le journaliste que je suis, le journaliste objectif que je pense toujours avoir été, la présente saison a l’effet d’un baume. On a beau dire que les mauvaises équipes donnent de meilleures histoires, ça devient abrutissant à la longue de commenter leurs misères.

Ça finit par tomber sur le système.

Là, on a vraiment le sentiment que l’organisation a franchi une étape déterminante de sa reconstruction. Car la transition n’est pas terminée. L’opération va demander encore des mises au point ici et là.

La Coupe Stanley est encore loin, mais pour la première fois en plus de 30 ans, on est en droit de penser que le Canadien deviendra un aspirant de premier plan aux grands honneurs et non plus une équipe qui se fiait avant tout sur son gardien pour arriver à la terre promise.

Lorsque Kent Hughes dénichera un centre pour son deuxième trio et que ses jeunes joueurs fonctionneront à pleine vapeur, tous les espoirs seront permis.

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