Tensions en bourse avec la remontée du pétrole
AFP
Les indices boursiers se tassaient lundi, après une semaine marquée par de forts gains, espérant toujours un règlement de la guerre en Ukraine, mais affectés par la remontée des prix du pétrole.
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L'Europe a ouvert dans le rouge après avoir réalisé sa meilleure semaine en plus d'un an: Paris reculait de 0,06%, Francfort de 0,16%, alors que Londres prenait 0,33% vers 08H20 GMT.
En Asie, après un début de séance positif, la plupart des marchés se sont affaiblis, comme à Hong Kong (-0,99%) ou Shanghai (+0,08%). La Bourse de Tokyo était fermée lundi, jour férié.
Les cours du baril de pétrole continuaient de se tendre, poursuivant le rebond de la fin de semaine: le baril de WTI à échéance avril montait de 3,92% à 109,05 dollars, tandis que le baril de Brent pour livraison mai -qui fait référence en Europe- prenait 4,15% à 112,38 dollars vers 08H05 GMT.
Les deux variétés de pétrole étaient passées sous les 100 dollars au cours de la semaine passée. «La chute des prix de la semaine dernière semble avoir fait long feu» et avoir été une «correction agressive et paniquée» après la brusque montée des cours au début de l'invasion russe de l'Ukraine, selon Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.
Outre la guerre en Ukraine, l'Arabie saoudite a annoncé dimanche une «réduction temporaire» de sa production de pétrole dans l'une des installations du géant Aramco, touchée par une attaque des rebelles Houthis du Yémen voisin.
Les marchés sont toujours soumis à de nombreuses incertitudes sur la suite du conflit en Ukraine, la poursuite de l'inflation ou encore le Covid-19 en Chine, énumère également John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.
L'Ukraine a rejeté dans la nuit de dimanche à lundi l'ultimatum de la Russie exigeant la capitulation de la ville assiégée de Marioupol. Elle subit de lourds bombardements des forces russes depuis le début de l'invasion le 24 février.
À Kiev, les frappes russes ont fait au moins six morts dans la nuit de dimanche à lundi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la journée, les marchés prêteront également une oreille à la prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell, une semaine après la réunion du comité de politique monétaire qui a acté la première hausse des taux directeurs de l'institution depuis 2018.
Saudi Aramco (-0,23% à 43,15 ryals) a annoncé dimanche une hausse de 124% de son bénéfice net en 2021 par rapport à 2020, à 110 milliards de dollars, dépassant les niveaux prépandémie.
Le PDG a souligné «une année 2021 exceptionnelle». Ces résultats ont cependant été assombris par de nouvelles attaques des rebelles du Yémen voisin contre les installations. Début mars, l'action avait atteint un record à 46 ryals.
En Europe, TotalEnergies (+1,1%), BP (+1,51%) ou Schell (+1,15%) montaient.
À Paris, ArcelorMittal (+2,38%), Eramet (+2,15%) ou encore Aperam (+1,81%) profitaient des nouvelles tensions sur les matières premières, notamment sur le marché de l'aluminium. À Londres, c'était aussi le cas pour Polymetal (+11,57%), très touchée par les conséquences de la guerre en Ukraine, ou Antofagasta (+1,57%).
L'euro restait stable (+0,05%) à 1,1057 dollar.
Le bitcoin reculait de 0,08% à 42.275 dollars.